Alors on lit! : des livres pour les vacances
Alors on lit! : des livres pour les vacances
Alors on lit! : des livres pour les vacances
À demain, Lou, Marie-Claude Vincent, Robert Laffont, 2016, 168 pages
Première phrase «Cela fait quatre ans que ma sœur aînée est morte.» L’histoire Lou a 12 ans quand ses parents lui annoncent que sa grande complice Éli, 16 ans, est «partie». Dans deux cahiers Clairefontaine, un bleu «pour les choses matérielles et un rouge pour le reste», elle consigne le quotidien en attendant le retour de celle qui l’appelait sa Louloulou afin de conjurer le plus jamais, «l’association de mots la plus épouvantable de la langue française». Son deuil sera ardu et se poursuivra au-delà du point final, lumineux. L’auteure Romancière française qui, dans son quatrième titre, désirait aborder la vie, celle qui continue. Pourquoi le lire Pour l’élégance et la sensibilité du récit. L’«excellent» niveau scolaire en français de Lou se reflète dans son style et sa structure elliptique. Pour la fin, qui suscite plus d’une émotion. Pour Lou, Éli et Laura, la plus jeune, à qui on ne peut que s’attacher. Une heureuse surprise littéraire. [C.F.]
Alors on lit! : des livres pour les vacances
Niko, Dimitri Nasrallah, La Peuplade, 2016, 408 pages.
Première phrase «Le petit garçon pose son oreille sur le ventre de sa mère, il écoute encore une fois, à la recherche des signaux d’un commencement.» L’histoire Un garçon quitte Beyrouth avec son père alors que la guerre civile déchire le Liban. Niko Karam, 6 ans, n’a que son «baba» comme repère, alors que père et fils se heurteront aux portes closes de l’Europe. Envoyé seul au Canada, Niko peine à se faire une place dans son nouveau pays et, malgré l’aide de son oncle et sa tante, eux aussi en processus d’immigration, il n’arrive pas à prendre racine à Montréal, surtout que son père donne de moins en moins de nouvelles. L’auteur Dimitri Nasrallah est né au Liban en 1977. Niko, son second roman, a reçu en 2011 le Hugh MacLennan Prize. Auteur, traducteur et éditeur anglo-montréalais, il est ici traduit pour la première fois en français. Pourquoi le lire Pour la magnifique histoire d’amour d’un fils pour son père, mais aussi pour comprendre les dures réalités de l’immigration et de l’exil. [A.M.]
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La femme qui fuit, Anaïs Barbeau-Lavalette, Marchand de feuilles, 2015, 464 pages
Premières phrases «La première fois que tu m’as vue, j’avais une heure. Toi, un âge qui te donnait du courage.» L’histoire L’auteure imagine la vie de Suzanne Meloche, sa grand-mère maternelle, qui a quitté mari et enfants pour vivre de son art, comme plusieurs de ses camarades signataires de Refus Global, qu’elle fréquentait dans les années 1950 et 1960. Elle tisse patiemment les liens brisés avec cette femme qu’elle a peu connue et la douloureuse empreinte que son absence a laissée dans l’histoire familiale. Les phrases courtes et poétiques sont autant de manière de comprendre et de réinventer le passé. L’auteure Cinéaste née en 1979, elle est derrière les films Le ring (2007) et Inch’Allah (2012). Roman personnel percutant, cet ouvrage est son plus abouti. Pourquoi le lire Parce que si on l’a raté lors de sa sortie à l’automne 2015, ce lauréat du Prix des libraires du Québec 2016, catégorie «Roman québécois» mérite amplement d’être découvert. [A.M.]
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La bête et sa cage, David Goudreault, Stanké, 2016, 248 pages
Première phrase «J’ai encore tué quelqu’un.» L’histoire Diagnostiqué psychopathe complexe, un délinquant prend la marche de l’aile psychiatrique de la prison et entreprend le récit de sa progression dans ce milieu brutal où il tente de gagner du galon. Avec une naïveté, un humour et une culture approximative qui le rendent désarmant. L’auteur Premier Québécois à remporter la Coupe du monde de slam de poésie à Paris, aussi travailleur social, il offre ici le deuxième tome de la trilogie entamée avec le sensationnel La bête à sa mère (2015), Grand Prix littéraire Archambault en 2016. Pourquoi le lire Le rythme, le bagou du personnage, la porte qu’ouvre l’auteur sur sa réalité parfois effrayante. L’exploit qu’il réussit de nous faire prendre ce désaxé en pitié. Son style percutant. Un petit bijou. [C.F.]
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Les disparus du phare, Peter May, Rouergue Noir, 2016, 320 pages
Un homme blessé se réveille sur une plage de l’île de Lewis, en Écosse. Il ne sait plus qui il est, mais sent qu’il a commis l’irréparable. Commence alors une passionnante quête de vérité. On aime la trame, fort d’actualité: notre inconnu s’avère un chercheur qui s’intéresse aux effets des néocotinoïdes (un pesticide), sur les abeilles, premières responsables de ce qui aboutit dans le garde-manger mondial. Le paysage rugueux et la mer démesurée sont si bien dépeints qu’on en sent les embruns.
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Baad, Cédric Bannel, Robert Laffont, 2016, 480 pages
L’auteur de L’homme de Kaboul ramène Oussama, son incorruptible chef de la brigade criminelle, qui traque cette fois le meurtrier de fillettes à travers l’Afghanistan. En parallèle, Nicole, ex-agente des services secrets, flirtera avec l’innommable en Europe pour sauver sa famille prise en otage. Une incursion dépaysante en cette terre gangrenée par la corruption et la violence. En librairie le 16 juin.
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Tout n’est pas perdu, Wendy Walker, Sonatine, 2016, 320 pages
Jenny, 15 ans, a reçu un traitement pour effacer le souvenir d’un viol barbare. Narrée par son thérapeute un peu retors, cette douloureuse enquête visant à dévoiler ce qui s’est réellement passé ce soir-là met au jour les failles et intrigues d’une petite communauté du Connecticut. À suivre dans un cinéma près de chez vous, puisque l’actrice et productrice Reese Whiterspoon en a acheté les droits. Déjà en librairie.
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Une victime idéale, Val McDermid, Flammarion, 2016, 446 pages
Les fans de la série anglaise – avec la détective Carol Jordan et le profileur Tony Hill – seront heureux de retrouver ce duo qui n’en est plus vraiment un. Un brutal tueur en série cible des femmes blondes ressemblant beaucoup à Carol… laquelle sortira de sa retraite lorsque Tony se retrouve au banc des accusés. En librairie le 16 juin.
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