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Le temps des canneberges

Ces petits fruits acidulés ont des vertus santé de plus en plus reconnues. Ce que l’on sait moins, c’est que leur récolte offre chaque automne un spectacle saisissant auquel on peut assister !

Sans les canneberges, nous ne serions peut-être pas là aujourd’hui. Ces baies indigènes, utilisées par les Amérindiens puis adoptées par les nouveaux colons, étaient consommées au cours des longs voyages en mer. Elles les auraient protégés du scorbut, maladie due aux carences en vitamine C.

Les canneberges, on l’a appris depuis, sont une bonne source de cette vitamine. Elles contiennent aussi des flavonoïdes, puissants antioxydants qui préviennent les infections urinaires et la carie dentaire, en plus d’avoir des effets protecteurs contre les ulcères d’estomac.

Beaucoup d’entre nous (en tout cas, nos parents !) ont apprivoisés ces fruits, avec la dinde aux « atocas », mot d’origine iroquoienne. Cette coutume vient des colons du Massachusetts qui, dès le XVIIe siècle, servaient ce plat à l’Action de grâce. Si on achetait autrefois les canneberges en conserve, pour faire la fameuse sauce aux atocas, on les trouve maintenant surgelées, séchées et fraîches – en saison – dans plusieurs épiceries. Les façons de les apprêter se multiplient : elles sont ajoutées aux viandes, aux pains, aux muffins, aux salades et aux boissons. Nos trois recettes en donnent de bons exemples.

L’an dernier, on a récolté au Québec plus de 36 millions de kilos de canneberges. Ce n’est pas rien ! C’est presque autant que la culture du bleuet (mis à part les bleuets sauvages). Le Québec est l’un des importants producteurs au pays.

Les plants sont grimpants. Mais les agriculteurs les laissent pousser au sol. Une fois les baies mûres, les champs entourés de digues sont couverts d’eau – pas plus de 20 centimètres. Une batteuse peigne la plantation pour que les baies se détachent des arbrisseaux. La cannebergière est ensuite inondée. Résultat : les fruits, qui sont creux, remontent à la surface comme des miniballons prêts à ramasser. Le gros de la récolte s’effectue de la fin du mois de septembre au début de novembre. Les fruits seront surgelés ou déshydratés. Une toute petite partie sera cueillie à sec avant, vers la mi-septembre, pour la mise en vente des fruits frais.

C’est dans les Bois-Francs qu’il faut se rendre pour voir ces champs tout rouges. À Saint-Louis-de-Blandford, près de Victoriaville, par exemple, où se trouve le Centre d’interprétation de la canneberge. Ou encore à Villeroy, dans le Centre-du-Québec, qui accueille le Festival de la canneberge – il se déroulera cette année du 8 au 11 octobre. Les visiteurs sont emmenés jusqu’aux cannebergières où ils peuvent suivre certaines étapes de la récolte. Un spectacle réjouissant et mémorable auquel toute la famille peut assister.

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