Mon budget n’a jamais été à la hauteur de mes envies vestimentaires. Puisque je sais coudre depuis belle lurette, je peux surcycler, c’est-à-dire actualiser des vêtements que je possède déjà. Ainsi, je peux renouveler ma garde-robe tout en limitant mon empreinte écologique et répondre fièrement « c’est moi qui l’ai fait » au premier compliment.
Pour vous y mettre vous aussi, voici trois projets simplissimes inspirés des tendances actuelles et réalisables sans machine à coudre.
J’adore enjoliver mes vêtements en les décorant d’ornements, pas nécessairement précieux. Mes deux incontournables : des broches scintillantes à profusion, placées aléatoirement à la Miu Miu, ou des boucles délicates à la Sandy Liang. Les premières se trouvent facilement dans les bazars et les marchés aux puces et coûtent trois fois rien. Quant aux boucles, vous pouvez les acheter toutes faites ou les fabriquer vous-même avec un ruban de satin, en veillant à sceller les extrémités à l’aide d’une colle anti-effilochage. Il ne vous reste plus qu’à coudre un petit point au centre du nœud pour la fixer là où l’inspiration vous mènera.
Pour embrasser le grand retour du bermuda, orchestré par Michael Kors, Dries Van Noten et Louis Vuitton, je vous propose de raccourcir un pantalon malaimé. Vous pourrez ensuite le porter tout l’automne, avec des bottes hautes ou un collant. Pour obtenir un ourlet bien droit digne d’une professionnelle, essayez votre pantalon sur vous et épinglez-le juste au-dessus de la rotule, afin d’obtenir la longueur préconisée par les modeuses.
Posez le vêtement à plat, puis tracez une ligne à 4 cm en dessous du bord désiré. L'excédent que vous aurez créé – appelé valeur de couture – servira à faire l’ourlet. Coupez sur la ligne et repliez l’ourlet deux fois en le repassant, d’abord à 1 cm, puis à 3 cm. Épinglez-le. Vous cacherez ainsi la bordure du tissu à l’intérieur de l’ourlet, ce qui l’empêchera de s’effilocher.
Terminez en fixant le tout avec la technique du point invisible (voir ci-dessous), qui permet d’obtenir une couture presque inapparente, surtout lorsque vous utilisez un fil de la même couleur que votre vêtement. Bien qu’il existe plus d’une méthode pour réaliser un ourlet, celle-ci se prête à tous les types de vêtements, de la jupe à la veste. Pour une blouse ou une camisole légère, réduisez la valeur de couture à 2 cm, tout en conservant le double pli (d’abord 1 cm, puis encore 1 cm).
Cet automne, la lingerie quitte les confins du tiroir à dessous et s’introduit dans l’uniforme quotidien. Pour vous approprier la tendance remise au goût du jour, par Gucci et Off-White notamment, je vous suggère d’apposer un large ruban de dentelle (de 7 à 8 cm au moins, afin qu’il soit bien visible) au bas d’une jupe. Plus joli encore : fixez-le sur l’endroit du tissu plutôt que sur l’envers, pour montrer la totalité de son motif tout en créant une transition plus harmonieuse entre la jupe et la dentelle. Pour ce faire, épinglez le ruban à la place souhaitée et, avec une aiguille et du fil de la même couleur que la dentelle, faites de minuscules points tout au long de la bordure supérieure du ruban afin de l’attacher à votre vêtement.
1. Au bout d’un fil simple, faites un nœud assez gros pour qu’il ne passe pas à travers votre tissu.
2. Une fois l’ourlet plié, repassé et retourné sur l’envers du vêtement, ouvrez légèrement le pli et piquez en n’accrochant qu’un ou deux fils de tissu (sans transpercer celui-ci) à environ 1 cm du bord.
3. Piquez un ou deux fils dans le revers à 5 mm du point précédent, en zigzag.
4. Répétez de part et d’autre de l’ourlet, en veillant à ce que la couture soit régulière et bien serrée pour que les deux épaisseurs de tissu adhèrent ensemble.
5. Une fois le travail terminé, repassez sous le dernier point et faites un nœud pour fixer la couture.
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Joëlle Paquette est une journaliste et créatrice de contenu spécialisée en mode de vie durable. Adepte de mode et de déco, elle adore trouver des solutions éthiques et écoresponsables pour prouver qu’il est possible d’aimer le «beau» tout en minimisant notre empreinte environnementale. Ses études en design de mode et en beaux-arts nourrissent aussi ses deux autres passions: le DIY et le surcyclage (upcycling). D’une commode revampée à une chemise complètement réinventée, elle documente tous ses projets sur son compte Instagram.
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