Photo : Imaxtree (défilé Christian Dior)
À la fois joaillerie et sculpture, les bagues à doigts multiples, soudées en une seule pièce, décorent les phalanges d’une façon déconcertante cette saison. On est loin du jonc solitaire classique.
Cette tendance s’est développée dans les années 1990 au sein de l’univers hip-hop. Des signes de dollars, des noms de rappeurs et des mots tels que « Love », « Rich » – et d’autres impubliables – s’étalaient en or et en pavés de diamants sur de grosses montures aux allures de poings américains. Peu d’élégance exprimée ici. Mais ces knuckles rings clinquantes ont été récupérées, comme de nombreux styles nés dans la rue, par des joailleries luxueuses et des créateurs de renom qui en ont fait de bijoux attrayants sans trop de clinquants.
La rutilance brute a fait place à des versions raffinées. Le métal est joué en entrelacs qui enlacent les doigts avec ingéniosité. Parfois, c’est un trait épuré de pierres précieuses ou de perles qui s’étire de l’index à l’auriculaire.
Sur certaines de ces parures, les gemmes, les fleurs et les feuillages semblent flotter entre les phalanges, sans anneaux pour les soutenir. Comment diable est-ce possible ? On doit cette prouesse technique à la maison française Van Cleef & Arpels qui a inventé ses fameuses « Bagues entre les doigts » en 1974. Le secret ? Retirer la partie visible du jonc pour ne conserver que les côtés et la face interne de la monture.
La main sublimée par une telle splendeur, on ne passera la journée à taper des textes à l’ordinateur. Mais si c’est pour cueillir une flûte de champagne... pourquoi pas !
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