Ces jours-ci, c’est la rentrée officielle à la garderie pour plusieurs bouts de chou.
C’est le cas du fiston d’une amie. « Je vais le voir éveillé tellement pas longtemps maintenant », me confie-t-elle, calculant que ces moments mis bout à bout équivalent à moins de la moitié de ses heures au bureau. Une autre jeune maman me disait comment elle se sentait parfois larguée par le rythme intense de son milieu de travail : « Ça va tellement vite et je dors tellement peu que j’en perds des bouts! » Quant à moi, la conjugaison contrats-crises (d’asthme et du diabolique deux ans) m’a fait crier jadis : « J’t’à boutte! » Déprimant, non?
Tout dépend par quel bout on le prend. Pendant que nous gagnons notre vie, nos enfants gagnent en autonomie. Mis en contact avec d’autres boute-en-train, ils apprennent à voir plus loin que le bout de leur nez et découvrent les petits bouts d’hommes et de femmes qu’ils sont en dehors de leur cocon familial.
Et s’il est dommage de rater quelques prouesses, imaginez le nombre de couches à changer, de dégâts à ramasser et d’élans destructeurs à stopper que l’on s’épargne! Puis ne pas entendre « Maman! » à tout bout de champ, c’est plutôt reposant.
Si, au bout du compte, vous trouvez que vous manquez encore trop de « bouts », il y en a 12 dans ce texte. Servez-vous!
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