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Au cours de mes conférences, la majorité des gens n’arrivent pas à faire des exercices tout simples, comme une respiration abdominale. Ils ne savent plus inspirer en utilisant le diaphragme, le principal muscle lié à la respiration. Ils ont perdu des sensations et de la mobilité. Mais ils n’en ont pas conscience.
Et la pandémie n’arrange rien ! Nous sommes plus immobiles que jamais, assis devant nos écrans jour après jour. Nous respirons donc avec encore moins d’amplitude qu’avant.
Cela améliore la posture et soulage les douleurs chroniques. En respirant mieux, on diminue les tensions entre les omoplates et dans le bas du dos quand on reste assis toute la journée.
C’est un outil thérapeutique dont je me sers comme physiothérapeute. Pour un patient qui a des douleurs au cou, au dos ou des maux de tête, je tiens toujours compte de la dynamique respiratoire. Le thorax est la partie du corps où il y a le plus d’articulations – les côtes s’attachent au sternum et à la colonne vertébrale, ainsi qu’aux clavicules. Il faut voir comment la personne les mobilise lors de l’inspiration.
Et il y a aussi tout l’aspect de la santé mentale. La plupart des techniques de relaxation et de gestion du stress utilisent la respiration. C’est un très bon outil pour nous apaiser et mieux dormir.
Oui ! Dehors, l’air est différent. Mais surtout, nous n’y respirons pas de la même manière. Notre tête bouge, parce que notre regard est attiré par un oiseau ou un chien. Nous marchons sur des terrains parfois plus inclinés ou plus accidentés et nous utilisons nos bras pour garder l’équilibre. Nous sommes plus actifs. J’explique comment utiliser la fréquence respiratoire pour bien doser notre niveau d’activité physique et ainsi améliorer notre endurance cardiorespiratoire. C’est l’un des meilleurs gages de santé.
Denis Fortier propose dans son livre plusieurs exercices simples pour améliorer notre capacité respiratoire et notre posture. Extrait.
« Respiration à 360° Bien que les mouvements de votre diaphragme soient sous la gouverne de votre système nerveux autonome, il est possible, et fortement recommandé, de les stimuler et de les rééduquer. Vous en tirerez plusieurs bienfaits au bas du dos et vous améliorerez l’efficacité de votre respiration. Cela contribuera également à une sensation de détente. Le prochain exercice exploite la configuration tentaculaire du diaphragme, qui s’attache à la fois devant, derrière et sur chaque côté de votre cage thoracique. Position de départ Assis confortablement, les mains sur l’abdomen. Ce qu’il faut faire Inspirez lentement par le nez en gonflant au maximum le ventre, sans toutefois générer de tension, et en permettant le mouvement d’expansion de la partie basse de la cage thoracique dans tous les plans de l’espace, soit devant, derrière et sur les côtés. La partie supérieure devrait être relativement immobile, ainsi que vos épaules et votre tête. Expirez librement par la bouche, sans effort musculaire et sans pincer les lèvres. Répétez l’exercice 5 à 10 fois. Faites 3 séries. »
Va prendre l'air ! – Tout sur le pouvoir exceptionnel de la respiration, par Denis Fortier, Trécarré, 176 pages
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Reporter depuis plus de 15 ans, elle s’intéresse aux phénomènes révélateurs de notre époque, qu’il s’agisse de la nouvelle révolution sexuelle menée par les Y, de la quête de silence ou du manque d’accès à la justice. Elle est auteure du livre L’affaire Turcotte – Les dessous de la saga judiciaire de la décennie, publié en 2016. Son travail a été récompensé par une quinzaine de prix de journalisme, au Québec et au Canada.
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