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Hourglass Workout
intense !
Dans la salle, les visages se tordent sous l’effort. Certaines capitulent, mais la plupart résistent, rouges et en sueur. L’entraîneuse maintient le rythme jusqu’à la dernière seconde, lançant à tue-tête des encouragements entre deux cadences de musique techno. Ce soir, la séance mise sur les abdos-fessiers. Après les échauffements – squats et fentes – les élèves, séparées en trois groupes, ont 15 minutes pour répéter un enchaînement d’exercices chacune de son côté. Poids, haltères, élastiques et Bosu (un demi-ballon mou) servent à renforcer les muscles. Après un quart d’heure, changement de poste pour une nouvelle série. Malgré l'intensité, les rires fusent et l’atmosphère est bon enfant. «On se rapproche de l’entraînement personnel, indique Thessiane Mbaingo, qui donne le cours. Pas plus de 10 personnes par classe.»
Hourglass Workout garantit un corps affiné et athlétique. Créé en 2008 par la Vénézuélienne Lyzabeth Lopez, coach personnelle, présentatrice télé et auteure, le programme conjugue exercices en salle et à l’extérieur, ateliers et conseils nutritionnels personnalisés. Et il s’adresse exclusivement aux femmes. Le but ? Aider chacune à se sentir bien dans son corps, en réduisant notamment l’acné, la fatigue et les maux de tête. Perdre du poids n’est qu’un des effets recherchés. Très populaire à Toronto, l’activité vient de démarrer au Québec.
Pour qui ? Celle qui souhaite se dépenser en gang de filles.
Où ? Au studio Agatsu, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal.
Coût ? 185 $ pour un trimestre. Le cours d’essai est gratuit.
hourglassworkout.com
Barre au sol
pas tout à fait classique
Un, deux, trois, quatre... Alexis Simonot, un ex des Grands Ballets canadiens, bat la mesure. Couchées sur le ventre, les élèves pratiquent l’ouverture des hanches, pieds pointés. En 90 minutes, on effectue les mêmes mouvements que dans une classe de danse, mais allongée ou assise. Tout l’univers du classique, au sol.
Pliés, dégagés, ronds de jambe, chaque exercice est répété une cinquantaine de fois. Les muscles s’échauffent vite. Surtout les fessiers et les abdominaux. «Idéal pour affiner la silhouette et rectifier les problèmes de dos», explique Alexis Simonot entre deux suites de mouvements. Après quelques séances, on gagne en force et en souplesse.
Basée sur la méthode de Boris Kniaseff, la barre au sol (ou barre à terre) a une drôle d’histoire. En 1937, dans l’incapacité de fixer une barre au mur de son studio en Suisse – le bâtiment étant classé monument historique –, le danseur français d’origine russe décide de faire cours au sol et cela lui plaît. Une discipline est née. Mais c’est surtout aux États-Unis que la technique se développe. L’ex-danseuse Mary Helen Bowers du célèbre New York City Ballet, qui a coaché Natalie Portman pour son rôle dans le film Le cygne noir, en fait la promotion. Le ballet n’est donc plus réservé aux ballerines graciles. Tant mieux.
Pour qui ? Celle qui cherche à se muscler tout en finesse. Excellent remède aux maux de dos et aux mauvaises postures.
Où ? À l’Académie du ballet métropolitain, 2529, rue Ontario Est, à Montréal.
Coût ? 170 $ pour 8 séances.
balletmetropolitain.com
Bloc
un joyeux casse-tête
Le bloc ressemble à l’escalade, à cette différence près qu’il se pratique sans encordement (et donc sans partenaire) sur des murs ne dépassant pas cinq mètres de hauteur. Avec 12 niveaux offerts en salle, des voies les plus faciles – avec de nombreuses prises – aux plus ardues, le bloc a de quoi attirer autant les débutantes que les grimpeuses professionnelles. Les premières fois sont difficiles, surtout quand la plupart des pans de mur sont inclinés à 35 degrés. Mais nul besoin d’être expérimentée pour s’accrocher aux prises, tenter de se hisser... ou choir sur d’épais matelas. Plus de peur que de mal. Ici, la chute fait partie du jeu. «C’est parfait pour se muscler et c’est bon pour le dos, on s’étire de tous les côtés», assure Cloé Legault, l’une des quatre copropriétaires de Bloc Shop. Ouvert en juillet, le centre de 10 000 pi2 – le plus grand au Québec – devrait accueillir un tournoi annuel. Le premier en date a réuni plus de 500 passionnés d’escalade.
Dans une ambiance conviviale, chevronnés et débutants s’exercent à grimper jusqu’en haut. Les premiers encouragent les seconds en leur dispensant quelques conseils. Une main, un pied placé au mauvais endroit, et la montée devient un vrai casse-tête chinois. Moins populaire que l’escalade classique, avec cordes et mousquetons, le bloc mise avant tout sur la technique. On avance certes moins vite, mais la satisfaction est tout aussi grande. Une bonne façon de faire du sport en s’amusant.
Pour qui ? La sportive qui a besoin de nouveaux défis.
Où ? À la salle Bloc Shop, 1370, rue Chabanel Ouest, près du Marché Central, à Montréal.
Coût ? 120 $ pour 10 séances.
blocshop.ca
BarreConcept
ballet plus
Pieds en première position, main sur la barre, dos droit. La séance commence. Quoi, un cours de danse classique ? Pas tout à fait : le BarreConcept mélange ballet, yoga et pilates.
Pendant une heure, on enchaîne une série de mouvements inspirés des exercices de danse classique, sur fond de musique rythmée. La rigueur est de mise. Bras arrondis, pieds pointés, on tient la pose... jusqu’au bout des doigts. Abdos, cuisses et fessiers sont soumis à rude épreuve. « En mettant l’accent sur les abdominaux et sur la mobilité de la colonne vertébrale, on muscle le corps en profondeur pour obtenir la posture et la silhouette d’une ballerine », souligne Kara Martin, qui enseigne la discipline à Montréal depuis deux ans. Ce faisant, on travaille aussi la flexibilité et l’équilibre avec une petite touche de cardio.
Créé à Londres par une entraîneuse, Emma Newham, le BarreConcept s’appuie sur la méthode de la danseuse allemande Lotte Berk, qui mêlait déjà ballet et mouvements de réadaptation. Aujourd’hui, le BarreConcept connaît un grand succès aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Australie.
Pour qui ? Celle qui cherche à améliorer sa posture et à affiner son corps.
Où ? Au TrèsStudio Barre, 4371, rue Saint-Denis, à Montréal. Chez soi : on remplace tout simplement la barre par un dossier de chaise et on suit la pratique sur DVD ou en ligne. barreconcept.co.uk (en anglais)
Coût ? 160 $ pour 10 séances.
fitnessbarre.ca
NIA
la musique dans la peau !
Les pieds nus martèlent le sol au son des musiques du monde. «On se défoule, on bouge, on pousse des cris, on évacue le stress de la journée», résume Lucie Beaudry, qui enseigne la technique NIA (pour Neuromuscular Integrative Action) dans la métropole depuis 2007.
Deux professeurs d’aérobique de Californie, Debbie et Carlos Rosas, ont mis au point cette technique en 1983 dans le but de réduire le risque de blessures pendant l’entraînement. La discipline amalgame des mouvements d’arts martiaux, de danse et de diverses approches somatiques, dont le yoga.
La NIA procède par phases – échauffement, travail musculaire, repos et étirements – et ne comporte aucun enchaînement répétitif. Le tout est chorégraphié en fonction de la musique choisie. «Je crée plusieurs exercices pour varier la pratique, offrir des défis à mes élèves et leur faire découvrir différentes énergies», précise Lucie Beaudry.
Mobilité, agilité, équilibre et coordination : le corps et l’esprit sont sollicités. «On tonifie la musculature, mais sans développer la masse musculaire comme dans un gym. Selon l’intensité de l’effort, on travaille aussi le cardio», dit-elle. Enseignée dans près de 250 pays, très populaire en Californie, la NIA se fait petit à petit connaître au Québec.
Pour qui ? Celle qui veut se défouler et bouger à son rythme.
Où ? Au Studio Bizz Mont-Royal, 551, av. du Mont-Royal Est, et au Club de tennis Île des Sœurs, 300, ch. Du Golf, Île-des-Sœurs.
Coût ? 120 $ pour 8 séances.
luciebeaudry.com
Gym suédoise
l’entraînement bonne humeur
«Inspiiirez, expiiirez : ne retenez pas votre respiration!» lance la monitrice durant une énième série d’abdominaux. Ici, on oublie le miroir : la professeure, au centre, montre les mouvements, tandis que les élèves gravitent autour d’elle. «Placées en rond, on échange dans une atmosphère plus conviviale. On est là pour s’amuser, pas pour la performance», fait valoir Marianne Waldenström, qui a amené la gym suédoise à Montréal en 2008.
Jambes, fesses, abdominaux, dos, bras... L’ensemble du corps travaille et on le ressent. De fait, le programme de chaque cours est construit selon l’accélération du pouls (nombre de battements cardiaques par minute) recherchée. « On enchaîne plusieurs séquences de musculation, cardio, course et récupération, pour finir par des étirements et de la relaxation. On fonctionne par pics », ajoute-t-elle. Plus qu’un accompagnement, la musique stimule et suit l’évolution de l’exercice. Du sport, ambiance en plus ! On dit même que la gym suédoise, c’est l’atmosphère d’une boîte de nuit en plein jour...
Créée en Suède en 1978, la technique reprend un concept développé par Pehr Henrik Ling (1776-1839), un pédagogue qui croyait fermement que la gymnastique devait allier plaisir et mouvement.
Pour qui ? Celle qui souhaite tonifier ses muscles tout en s’amusant.
Où ? Au Studio Bizz Mont-Royal, 551, av. du Mont-Royal Est, et au Centre Lajeunesse dans le quartier Villeray, à Montréal. Dans les parcs en été.
Coût ? 130 $ pour un trimestre.
gymsuedoise.ca
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