U ne récente étude britannique s’est intéressée aux effets du jardinage sur des personnes vivant avec des troubles de santé mentale. Pendant la pandémie de COVID-19, alors que les taux de dépression et d’anxiété grimpaient, les apprentis jardiniers, eux, déclaraient se sentir mieux qu’auparavant !
Ce qui est bon pour les Britanniques l’est aussi pour nous, non ? Au Québec, l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, à Montréal, a fait figure de pionnier dans les années 1980 en ouvrant ses serres à ses patients. Un succès ! Depuis, d’autres initiatives fleurissent ici et là.
À Sherbrooke, notamment, où les bienfaits pour les patients sautent aux yeux. « L’anxiété des malades baisse dès qu’ils pénètrent dans le jardin. Ils sont calmes, présents, en pleine conscience », affirme Vicky L’Espérance, éducatrice spécialisée à l’unité des troubles psychotiques du CIUSSS de l’Estrie – CHUS.
Les personnes dont elle s’occupe sont aux prises avec de graves affections en santé mentale. Dans la cour aménagée par l’hôpital sherbrookois il y a neuf ans, les symptômes se font un peu oublier. Avec l’accord de leur médecin, les patients s’impliquent de la préparation des semis jusqu’aux récoltes.
« On cuisine avec les fruits et légumes qu’ils font pousser. C’est valorisant pour ceux qui n’ont pas toujours une très bonne estime d’eux-mêmes », précise sa collègue Nancy Bérubé, éducatrice spécialisée.
Chaque année, elle choisit d’ailleurs de nouvelles variétés. Et quel sera l’ajout ce printemps ? De biens jolis tournesols.
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