Nutrition

Nourrir son cerveau

Moins de trous de mémoire, plus de concentration, c’est possible si on nourrit bien son cerveau.


 

Le cerveau est un glouton. S’il était une voiture, ce serait un Hummer. Maintenir sa performance est un travail de longue haleine, mais somme toute assez simple : il suffit de lui assurer une alimentation équilibrée comportant une quarantaine de nutriments nécessaires à son bon fonctionnement.

Énergivore donc, le cerveau. Il carbure au glucose. Au point de monopoliser la moitié de celui que transforme le corps à partir du sucre blanc, des fruits, légumes, produits laitiers et féculents.

Cependant, se gaver de sucreries avant un rendez-vous crucial ne donnera pas plus de vivacité intellectuelle. Les bonbons, les pâtisseries contiennent des sucres rapides. Vite absorbés, ils fouettent l’organisme. Mais au bout d’une heure, le taux de glucose dans le sang chute de façon importante. L’énergie aussi. Bonjour fatigue et manque de concentration.


 

Les sucres lents, en revanche, font leur travail progressivement. Pains, pâtes et céréales, tous à grains entiers, voilà des sources d’énergie stable. Bon à savoir : le cerveau ne fait pas de réserve de glucose. Il a besoin d’être alimenté à tous les repas. Que lui fournir d’autre pour qu’il tienne bien la route ? Des vitamines du groupe B, parce qu’elles transforment les sucres en énergie, en particulier la B1 (thon, porc, patates douces, céréales complètes, soya, légumineuses, fruits secs, noix et abats) et la B9 ou acide folique (légumes verts, maïs, haricots secs, lentilles, oranges et blé entier). Les protéines aussi sont nécessaires. Elles donnent de l’énergie en continu et contribuent à la connexion entre les neurones. Il en faut à chaque repas. Au choix : viande rouge maigre, poisson, œufs. Puis, utile contre la fatigue et l’anxiété : le magnésium des légumes verts, légumineuses et fruits secs.


 

Les acides gras oméga-3, surtout ceux des poissons gras (saumon, truite arc-en-ciel, sardine), sont essentiels au travail des neurones. Mais on ne dédaigne pas non plus les oméga-3 d’origine végétale – une cuillère à soupe d’huile de canola ou une poignée de noix de Grenoble comble la moitié des besoins quotidiens.


 

Enfin, un must : le fer. C’est lui qui transporte l’oxygène dans les organes. Il abonde surtout dans les viandes rouges, le poisson et les mollusques, les légumineuses et les légumes verts.

Boire ? Bien sûr, l’hydratation est vitale. Si l’organisme ne reçoit pas assez d’eau, le rendement intellectuel risque de diminuer. Le café stimule l’activité cérébrale, c’est vrai, mais après deux tasses, le stress prend le dessus. Mieux vaut le thé, moins concentré en caféine.


 

Pas sorcier, en somme : penser trois repas avec protéines et glucides. Le menu type pour une journée sans panne ? Au petit-déjeuner : céréales à grains entiers ou pain complet, fruits, produit laitier, œufs ou jambon. À midi : pâtes, poisson ou viande en portions modestes, fruits et légumes en quantité. Les collations : protéinées, petites, peu sucrées, du genre noix, yogourt ou fromage maigres. Le soir, un repas léger – faible en gras, avec de petites portions. Essentiel pour recharger ses batteries.

Oui au petit carré de chocolat, s’il est noir (au moins 65 % de cacao), donc pauvre en sucre et riche en antioxydants. Les boissons énergisantes ? Bof… Bourrées de sucre et de caféine, elles ne sont pas géniales pour garder son cerveau alerte toute la journée.

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