Parents, je sais ce que vous avez fait au cours des derniers week-ends.
Soit vous êtes allés aux pommes (un pèlerinage saisonnier si incontournable qu’il crée des embouteillages sur les routes de campagne).
Soit vous avez eu une fête d’enfant (les rejetons conçus pendant le temps des Fêtes sont légion).
Soit vous avez mitonné plein de petits plats (le temps frais et les récoltes, ça donne envie de s’atteler au four).
Je sais, je suis trop forte.
Pour ma part, j’ai pris plaisir à participer au marathon classique de la fin septembre, celui du remplissage du congélateur. J’en étais à remplir ma mijoteuse pour un troisième shift, lorsqu’une pensée récurrente a ressurgi dans mon esprit : j’espère que mes filles aimeront cuisiner autant que moi.
Manipuler des aliments me procure une étrange sensation de bien-être. En me concentrant sur ma recette, je fais fi de mes préoccupations quotidiennes. En tant que grande gourmande, je me gâte en préparant de bonnes et belles choses. Et c’est encore mieux si je peux les partager avec des gens que j’aime.
J’ai entrepris la formation de marmiton de ma fille aînée depuis qu’elle a environ trois ans. J’avoue avoir d’abord succombé à ses demandes incessantes pour « faire comme moi ». Juchée sur sa chaise, les manches remontées aux coudes et habillée de son tablier à froufrous, elle était super mignonne. « Ça y est! » que je m’étais dit, « elle va enfin m’aider à cuisiner! » Mes grandes ambitions ont évidemment été déçues. Eh la la. Essayer de suivre une recette avec un bambin a de quoi mettre à rude épreuve les parents les plus patients et les moppes les plus absorbantes.
Bref, je pensais montrer quelque chose à ma fille, mais je crois que c’est moi qui ai le plus appris. Cliché, je sais. D’un côté, mon amour de la bouffe et mon désir de le transmettre me poussait toujours à inviter ma grande à pousser sa chaise près du comptoir. Mais pour que ma santé mentale tienne le coup, je devais absolument lâcher prise sur l’exécution approximative du projet. Pas parfait? Pas grave.
Si la cuisine est un fabuleux laboratoire de découvertes des cinq sens pour ma fille, c’est aussi devenu une thérapie choc pour la perfectionniste control freak que je peux parfois être.
Voici quelques conditions gagnantes de mon cru (héhé!) pour initier les petits à la cuisine :
Je vois qu’avec le temps, ça devient plus simple, plus facile, de cuisiner avec ma fille. Je lui fais confiance. Elle utilise un couteau. Elle mélange sans renverser. Elle touille dans les chaudrons. Qui sait si elle aimera cuisiner autant que moi, un jour? Je me dis qu’au moins, elle saura comment se préparer une crêpe.
Cuisinez-vous avec vos enfants? Avez-vous des trucs?
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