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Société

Entreprise: les filles derrière cinq idées de génie

De l’innovation au féminin? Il y en a tout plein. Cinq entreprises culturelles, scientifiques ou sportives gérées par des femmes.
Par Noémie C. Adrien
Entreprise: les filles derrière cinq idées de génie

Entreprise: les filles derrière cinq idées de génie

Entreprise: les filles derrière cinq idées de génie

Entreprise: les filles derrière cinq idées de génie

Sophie Boulanger - présidente-directrice générale de BonLook



Son initiative : un premier site canadien de vente en ligne de lunettes de prescription







Il y a cinq ans, Sophie Boulanger est venue bouleverser l’ordre établi dans l’industrie optique avec sa première collection de lunettes vendues sur le web. Le concept ? Offrir à prix raisonnable des modèles de qualité au design impeccable (129 $, verres compris).







C’est dans le cadre d’un travail de recherche sur l’un des leaders mondiaux dans la fabrication et la distribution de montures que Sophie prend conscience des marges bénéficiaires excessives que se réservent les acteurs de ce secteur. « Ça m’a jetée par terre de constater qu’un produit peu cher à manufacturer finisse par être vendu à un prix aussi indécent au client ! » s’exclame la femme d’affaires de 35 ans. Elle songe alors au potentiel qu’aurait une entreprise qui passerait par moins d’intermédiaires. BonLook voit donc le jour en 2011. La vente en ligne de verres sur ordonnance étant alors interdite au Canada, Sophie commence par s’attaquer au marché américain — avec succès. Il y a deux ans, BonLook s’est associée avec un optométriste d’ici afin de pouvoir vendre en ligne ses lunettes au pays. « Nous prenons notre envol sur le marché canadien, se réjouit Sophie. Nous allons ouvrir deux boutiques dans des centres commerciaux — Fairview Pointe-Claire et Carrefour Laval —, les deux premières d’une longue série. » L’idée est d’avoir des petits points de vente où les clients peuvent essayer des modèles, commander sur place à partir du site Internet et recevoir leurs produits par la poste. Une évolution toute naturelle, selon elle.

Entreprise: les filles derrière cinq idées de géniePhoto: Tyson Dziedzic

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Elise Andrew - fondatrice d’I Fucking Love Science



Son initiative : un site web ludique de vulgarisation scientifique qui réussit à décupler l’intérêt des jeunes pour la science



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Regarder le déroulement d’une relation sexuelle vue de l’intérieur du vagin à l’aide d’une minuscule caméra... c’est le genre de chose qu’on fait sur I Fucking Love Science. Le nom du site annonce le ton irrévérencieux qui le caractérise. Mathématiques, biologie, chimie, physique, aucune discipline n’y échappe. La recette : du visuel humoristique, un langage intelligible et un contenu qui instruit autant qu’il divertit. À une époque où ce qu’on trouve sur les réseaux sociaux peut souvent sembler futile, Elise Andrew a tenu le pari de susciter l’engouement de toute une communauté virtuelle pour la science et d’élever la vulgarisation scientifique à un autre niveau.







Née en Angleterre, la jeune femme vit aujourd’hui à Midland, en Ontario. En mars 2012, alors qu’elle termine un bac en biologie, elle crée pour se distraire une page Facebook répertoriant des faits scientifiques qu’elle trouve cocasses. Le lendemain, la page a déjà récolté 1 000 « j’aime » et, l’automne suivant, elle atteint son millionième. I Fucking Love Science lance par la suite un site web, puis une émission sur la chaîne TestTube de Discovery Digital Networks. Cité sur la page Facebook d’IFLScience, l’écrivain scientifique Isaac Asimov dit tout : « En science, l’expression la plus excitante à entendre, celle qui annonce les nouvelles découvertes, n’est pas “Eurêka !” mais plutôt “Tiens, c’est drôle...” »

À LIRE: Femmes, autochtones et engagées!

Entreprise: les filles derrière cinq idées de géniePhoto: Jimmy Hamelin

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Arielle Beaudin - présidente de LORI.biz



Son initiative : LORI.biz et LORI hub, des plateformes qui font la promotion de l’entrepreneuriat au féminin







Ladies Of Real Influence (LORI.biz) fournit des ressources aux femmes qui veulent se lancer en affaires. Et s’y greffe maintenant LORI hub, premier espace de travail collaboratif pour entrepreneures au Canada. 



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Situé à Montréal, le lieu offre 22 bureaux qui invitent à la créativité, à l’entraide et au sens de la communauté. Partagés (230 $/mois) ou privés (600 $/mois), ils donnent de la crédibilité aux jeunes entreprises qui n’ont pas encore les moyens d’avoir leurs propres locaux.







Arielle Beaudin, 26 ans, a le déclic en assistant au Festival international du startup, en 2013, à Montréal. « Ce qui m’a le plus étonnée, c’est que, même si l’entrepreneuriat est quelque chose d’accessible, on y trouve beaucoup plus d’hommes que de femmes… », relate-t-elle. Lors de cet événement, Arielle fait la connaissance de Stéphane Atanga, son futur associé. Ensemble, ils se donnent la mission d’apporter plus de visibilité aux femmes en affaires afin d’inspirer les plus jeunes qui souhaitent se lancer. Avec LORI.biz, ils organisent des conférences, des ateliers et des activités de réseautage pour les entrepreneures. Des partenariats clés permettent aussi un accès à des services spécialisés tels que conseils et services comptables gratuits, des ressources juridiques inestimables pour leur clientèle ! Arielle et son équipe espèrent maintenant voir le concept faire des petits ailleurs au Québec et dans le reste du pays.

Entreprise: les filles derrière cinq idées de géniePhoto: Marie-Reine Mattera

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Louise Sicuro - présidente-directrice générale des Journées de la culture



Son initiative : les Journées de la culture, qui visent à favoriser un plus grand accès aux arts







Chaque automne, elles reviennent : le dernier vendredi de septembre et les deux jours qui suivent, artistes, artisans et travailleurs culturels s’unissent pour organiser une foule d’activités gratuites et ouvertes à tous, d’un bout à l’autre du Québec. Expositions collectives, visites d’ateliers, œuvres interactives, classes de création, théâtre de rue, projections et concerts en plein air... Qui a bien pu se donner un défi aussi ambitieux ?



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Au Sommet sur l’économie et l’emploi, en 1996, de nombreux projets sont soumis, mais aucun en culture. Les leaders des milieux culturels québécois – parmi lesquels Louise Sicuro – décident de faire quelque chose. « On n’allait quand même pas parler de l’avenir du Québec en occultant un aspect aussi important ! » se remémore-t-elle. C’est ainsi que naissent les Journées de la culture, un concept déjà bien établi en Europe. L’objectif ? Démocratiser la culture en proposant des activités gratuites liées à la création et au savoir-faire artistiques. « Je me suis promenée partout au Québec pour répandre la bonne nouvelle, pour inciter les gens à se rendre au cœur de la vie culturelle de leur coin de pays. Ç’a été un mouvement collectif qui s’est bâti au fil des ans avec la volonté de chacun de participer », dit Louise avec émotion. Dès la première édition, les Journées sont implantées dans des centaines de municipalités. À l’approche de leur 20e anniversaire, en 2017, elles continuent de se réinventer. Leur contenu évolue avec l’ère numérique. Un tout premier hackathon (compétition de programmation) a été organisé l’an dernier. Tout laisse présager que le rendez-vous de septembre aura lieu pendant encore bien des années...

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Danielle Danault - présidente-directrice générale de Cardio Plein Air



Son initiative : un programme d’entraînement à l’extérieur pour les nouvelles mères et leurs enfants







On les aperçoit un peu partout, ces mamans qui joggent avec ardeur... et progéniture ! Elles vont rejoindre leur groupe de Cardio Poussette, ce type d’activité qui leur permet de se remettre en forme sans avoir à se séparer de leur bébé. C’est grâce à Danielle Danault, la visionnaire derrière Cardio Plein Air – un réseau de franchises qui va d’Alma à Mont-Laurier – que tant de femmes bougent, autant en banlieue qu’en ville.







Alors qu’elle s’entraîne dans un parc, Danielle a un jour l’idée de séances de mise en forme en plein air. En regardant tout autour – arbres, poteaux, tables de pique-nique –, elle réalise qu’elle pourrait créer une structure d’entraînement par intervalles. « Aujourd’hui, on sait que c’est la forme d’exercice la plus efficace mais, à l’époque, c’était avant-gardiste », se rappelle la chef d’entreprise qui jongle avec un chiffre d’affaires de 4 millions. D’abord, elle lance Cardio Musculation. Six mois plus tard, elle rencontre des jeunes mères qui ont du mal à concilier exercice et pouponnage. Il n’en faut pas plus pour que Cardio Poussette soit créé, en 2001. C’est ensuite au tour de Cardio Bambin, un programme destiné aux trois à cinq ans accompagnés de leurs parents, de voir le jour. À quand un Cardio Ado ? Sans doute bientôt… « Les 12-17 ans n’ont pas été sensibilisés aux bonnes habitudes de vie », se désole Danielle Danault.

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À LIRE: Sport: 5 applications pour garder la forme

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