En préparant cette chronique, j’ai eu une mini-épiphanie. La question des vêtements de mes enfants occupe une place importante dans ma vie de mère.
Au quotidien, ce p’tit linge doit être lavé, séché et laissé indéfiniment dans le panier de lessive propre rangé (en attendant qu’elles soient capables de m’aider à le faire). J’assiste au choix de la tenue du jour pour m’assurer qu’elle est adaptée aux prévisions météo et aux activités à l’horaire. Puis si ça matche, tant mieux!
Et puis, il y a un haut taux de roulement dans les tiroirs des enfants. Tiens, ce morceau est déjà trop petit. Oh, celui-là est troué. Voyons, quessé ça c’te tache-là! Me semblait que la plus grande avait un coton ouaté bleu. Où est le coton ouaté bleu? Dis-moi pas qu’on a perdu le coton ouaté bleu!
C’est donc en pensant à la garde-robe d’automne de mes filles que j’ai eu envie de partager mes trucs de magasinage «responsable». Toute cette gestion, ça m’occupe, mais ça me préoccupe aussi. Passer autant de vêtements en si peu de temps me fait travailler la conscience… et le portefeuille. Alors chaque fois que je dois regarnir les tiroirs de mes enfants, j’essaie de le faire de façon éthique et économique. L’un ne va pas sans l’autre. J’ai beau considérer l’aspect politique et environnemental de mes achats, j’ai aussi un budget serré.
Au fil des ans, tranquillement pas vite, je change mes habitudes de consommation, j’évalue mieux les besoins réels de ma famille et je peaufine mes stratégies. D’ailleurs, c’est toujours un work in progress, et c’est loin d’être parfait. Tout comme ma collègue Geneviève, je trouve difficile de résister à la fast fashion, ces vêtements tendance et très bon marché vendus dans les grandes chaînes. Ils sont fabriqués dans des conditions épouvantables et durent LITTÉRALEMENT une saison, mais hé! je peux habiller toute la famille d’un coup! J’ai donc décidé de ne visiter ces magasins qu’en dernier recours. Tiens, voilà le premier truc. Et, deuxième truc, je me suis désinscrite de toutes leurs infolettres qui me tentaient trop souvent avec leurs soldes.
À voir à ce sujet, le documentaire The True Cost
Ce qui me motive à poursuivre mes efforts, c’est que je constate, saison après saison, que c’est possible, acheter moins et acheter mieux. Et quand je regarde mon panier de vêtements à plier, je suis un peu fière. Pas du fait qu’ils niaisent là depuis trop longtemps. Ben non. Dans ce tas-là, je vois que je respecte mes valeurs. C’est comme de l’assouplissant sur mon cœur.
Dans ma prochaine chronique, je dresserai pour vous ma liste personnelle d’astuces de magasinage responsable : échanger, consigner, acheter usagé, faciliter l’entretien, réparer, modifier et acheter local.
D’ici là, dites-moi : est-ce que les vêtements de vos enfants vous occupent et vous préoccupent autant que moi?
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