« Mais c’est seulement quand je l’ai vu dominer un débat face à un certain nombre de candidats républicains de talent — non pas en avançant des idées brillantes ou des arguments puissants, mais en lançant des attaques vicieuses qui vous laissaient bouche bée – que j’ai compris que ce n’était peut-être pas une farce. »
« Il ne m’arrive guère d’être jalouse de mes collègues masculins, mais je le deviens quand je pense qu’il leur suffit de prendre une douche, de se raser et d’enfiler un costume pour être prêts à faire une apparition publique. Les rares fois où je suis sortie en public sans maquillage, j’ai fait la une des journaux. »
« Impossible de fermer les yeux sur ce fait : le sexisme et la misogynie ont joué un rôle dans l’élection présidentielle de 2016. Preuve en est que le candidat ouvertement sexiste a gagné. Des tas de gens ont vu la vidéo dans laquelle il se vantait d’actes d’agressions sexuelles contre des femmes, et se sont dit avec un haussement d’épaules : " Je voterai quand même pour lui. " »
« La misogynie est quelque chose de beaucoup plus sombre [que]. C’est de la rage. Du dégoût. De la haine. C’est ce qui se produit quand une femme repousse les avances d’un homme dans un bar et qu’il passe de charmant à terrifiant. Ou quand une femme décroche un poste qu’un homme convoitait, et qu’au lieu de lui serrer la main et de lui souhaiter bonne chance, il la traite de salope et se jure de faire tout son possible pour qu’elle échoue. »
« " Ça n’est pas normal " », ai-je pensé. C’était pendant le deuxième débat présidentiel, et Donald Trump me tournait autour comme un rôdeur. Deux jours plus tôt, le monde entier l’avait entendu se vanter d’avoir peloté des femmes. À présent nous étions sur une scène étroite et, où que j’aille, il me suivait en me fixant du regard et en faisant des moues. J’étais incroyablement mal à l’aise. Je sentais littéralement son souffle dans ma nuque. J’en avais la chair de poule. »
« Mon mariage avec Bill Clinton a été la décision la plus importante de ma vie. J’ai dit non les deux premières fois qu’il a demandé ma main. Mais, la troisième, j’ai dit oui. Et je le referais. »
« Il y a eu des périodes où j’ai été profondément incertaine quant à savoir si notre mariage pouvait ou devait survivre. Mais durant ces périodes, je me suis posé les questions qui étaient les plus importantes à mes yeux: est-ce que je l’aime encore? Et puis-je encore rester dans ce mariage sans me rendre méconnaissable, transformée par la colère, le ressentiment ou l’éloignement? Les réponses étaient toujours oui. »
« Par ailleurs, j’ai fini par accepter que beaucoup de gens — plusieurs millions – avaient décrété qu’ils ne m’aimaient pas. On peut imaginer ce que ça fait : c’est douloureux. Et difficile à accepter. Mais c’est comme ça. »
« Trump ne pense pas en termes de moralité ou de droits de l’homme, il ne pense qu’en termes de pouvoir et de domination. La force fait loi. Poutine pense la même chose, mais de manière beaucoup plus stratégique. Et il semble que Trump en pince pour le numéro macho d’« autocrate torse nu » de Poutine. Il ne se contente pas d’aimer Poutine — on dirait qu’il veut ressembler à Poutine […] »
« Lorsque j’étais candidate à la présidence, je pensais chaque jour aux millions de personnes qui comptaient sur moi. L’idée de les décevoir m’était insupportable. C’est pourtant ce qui s’est passé. Et je devrai vivre avec cet échec jusqu’à la fin de mes jours. »
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