Hier, j'ai partagé bien innocemment sur ma page Facebook un article où une maman du Colorado, aux États-Unis, raconte qu'elle a reçu un avertissement de l'école parce qu'elle a mis des biscuits Oréo dans la boîte à lunch de sa fille. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Ne se contentant pas de donner une «contravention» à la mère, les responsables du service de garde de cette école ont empêché la petite fille de manger ses biscuits. Oui, vous avez bien lu. Pendant que le reste de la classe se sustentait de collations santé, cette élève a dû jeuner et poursuivre sa journée le ventre vide. Parce que tout le monde le sait : c'est vraiment moins grave de faire jeuner un enfant que de lui donner deux biscuits Oréo. J'ironise, ici.
J'en ai vraiment marre de ce lunch shaming qui sévit aussi malheureusement dans les écoles du Québec, comme en fait foi la centaine de commentaires en dessous du lien que j'ai partagé hier. Une telle a raconté avoir reçu un billet du service de garde lui reprochant d'avoir mis un muffin au chocolat maison dans la boîte à lunch de son fils. Je précise au passage que le muffin en question avait été placé là pour faire office de dessert, pas de collation. Un papa m'a confié avoir reçu lui aussi des remontrances... pour une barre tendre. On est loin du sac de chips et de la barre de chocolat, mettons. Oui, je concède qu'il existe des barres tendres bourrées de sucre et qu'il y a des parents qui exagèrent et offrent à leurs enfants des repas et des collations à la valeur nutritive douteuse. Mais je ne suis vraiment pas certaine que c'est en passant par les enfants qu'on va réussir à éduquer ces parents délinquants ou, n'ayons pas peur des mots, simplement moins bien outillés au niveau alimentaire pour des raisons économiques ou sociales. Je dirai aussi qu'il n'y a vraiment rien de mal à manger un dessert quand on a marché, lu, couru et appris toute la journée. J'en ai assez de cette école trop interventionniste. Vraiment assez.
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