Extrait de la lettre d’adieu écrite par Sandra et Christian
Théo, petit homme, tu étais désiré. Au début, tout se passait bien. Mais à la deuxième échographie, le diagnostic est tombé : hydronéphrose de degré 4 bilatérale. Déjà, tes reins présentaient des dommages irréversibles. Après avoir pris les avis des spécialistes, ton papa et moi avons décidé d’interrompre ta vie.
Un jeudi gris, tôt le matin, on a arrêté ton petit cœur. Ça a été un moment très difficile, plus encore que la semaine éprouvante qui venait de s’écouler. On devait te dire au revoir et s’excuser, même si on était persuadés de prendre la bonne décision pour toi, pour ton frère Félix, pour notre famille. Ton papa a demandé à ton papi de s’occuper de toi au ciel. Il a beaucoup pleuré. Et c’était fini, tu étais encore dans mon ventre, mais tu ne bougeais plus.
J’ai dû accoucher de façon « normale ». J’ai poussé seulement une fois et tu es sorti à même le placenta, comme dans une grosse bulle qui protégeait ton corps du monde extérieur et du froid. Tu étais un beau p’tit homme. On t’a regardé. Je t’ai embrassé et dit au revoir.
J’ai quitté l’hôpital le lendemain.
Ça a été dur de partir sans toi. Tes cendres sont aujourd’hui avec celles de papi. Vos esprits veillent sur nous.
Peu après ta mort, par une journée pluvieuse, on est allés prendre l’air, ton papa, Félix et moi. La pluie a cessé. J’ai pensé que c’était peut-être grâce à toi, bébé Théo...
On t’aime et on ne t’oubliera jamais.
maman et papa xxx
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