Illustration : Marie-Ève Turgeon
C’est plus fort qu’elle. Dès qu’Isabelle entend le nom de TikTok, elle lève les yeux au ciel. « Je n’ai pas de pire ennemi ! » lance cette enseignante avec un sourire résigné. Âgées de 15 ans, ses jumelles sont des mordues de la plateforme hyper populaire chez la génération Z, née entre 1997 et 2010. « Le soir, elles soupent en vitesse parce qu’elles ont hâte de retourner à leurs écrans, soupire-t-elle. Cette manie gruge énormément nos moments passés ensemble, et je dois maintenant les supplier pour qu’on joue à un jeu de société. J’ai l’impression d’être devenue un fantôme. »
Nombreux sont les parents d’adolescents qui se reconnaîtront dans le témoignage d’Isabelle. Créée en 2016 par l’entreprise chinoise ByteDance, l’appli TikTok a connu une explosion de popularité pendant le confinement, au point de fracasser le milliard d’adeptes en 2021.
Principal moteur de ce phénomène mondial : les jeunes. Un utilisateur sur quatre a entre 10 et 19 ans, selon plusieurs analyses. Chez les ados, TikTok a déclassé Instagram à titre de réseau social le plus populaire. Facebook ? C’est pour leur grand-mère. TikTok est aussi la plateforme sur laquelle les Z passent le plus de temps : 91 minutes par jour, rapporte le logiciel de contrôle parental Qustodio.
Au départ, c’étaient les chorégraphies et les séances de lip sync qui avaient la cote. Aujourd’hui, on y trouve vraiment de tout, des conseils financiers aux leçons de langue atikamekw en passant par des astuces de décoration. Devant cet engouement, même nos politiciens s’y sont mis !
Ce qui explique ce succès monstre ? Un algorithme complexe qui capte tout ce que la personne visionne afin d’établir ses préférences et ainsi lui proposer du contenu sur mesure. En d’autres mots, si nous craquons pour les vidéos d’épagneuls, TikTok aura tôt fait de nous inonder d’adorables toutous.
« On pense que certaines parties du cerveau associées au relâchement de la dopamine seraient ainsi stimulées. C’est ce qu’on appelle le circuit de la récompense », explique Magali Dufour, professeure au Département de psychologie de l’UQAM.
Ce n’est pas tout. Bon nombre d’internautes ignorent – comme leurs parents – que la recette de TikTok est inspirée de celle des machines à sous. « TikTok reprend la structure des jeux de hasard et d’argent : musique, images rapides, défilement vers le haut, vidéos s’enchaînant sans laisser le temps à la personne de décider si elle veut s’arrêter. Tout est fait pour qu’elle y reste le plus longtemps possible, car son attention représente de l’argent, puisque pendant ce temps de la publicité est diffusée », poursuit l’experte en cyberdépendance Magali Dufour.
Résultat : difficile de s’arracher à la plateforme. Ou de se sentir excité à la perspective d’une partie de Scrabble en famille, dont l’apport en dopamine est nettement moindre. « Le potentiel addictif est fort », résume Carolanne Campeau, coordonnatrice du volet jeunesse du mouvement pour une utilisation équilibrée des technologies Pause ton écran.
Au point qu’aux États-Unis, où TikTok soulève aussi des enjeux de sécurité nationale en raison de sa propriété chinoise et des soupçons d’espionnage, des élus du Congrès ont déposé un projet de loi bipartisan afin de bannir l’application. « TikTok est du fentanyl numérique qui rend les Américains dépendants », a déclaré le républicain Mike Gallagher, à l’origine de cette procédure, en référence à la drogue qui cause une épidémie de surdoses partout en Amérique du Nord.
Sentant probablement la soupe chaude, TikTok a annoncé il y a quelques mois un resserrement des paramètres pour les mineurs, avec une limite de visionnement de 60 minutes par jour, limite qui peut être contournée juste en tapant un nouveau mot de passe…
Quant à la comparaison avec la drogue, elle a beau être osée, elle n’est pas farfelue. Après tout, les machines à sous peuvent créer des joueurs pathologiques. Alors, avec ses vidéos à l’allure souvent anodine, l’appli controversée est-elle en train d’engendrer une génération d’accros ?
Vérification faite, dans les centres de traitement des dépendances de la province, il n’y a pas d’« effet TikTok ». « On est davantage dans la zone du feu jaune, de l’hyperconnectivité. Mais pas de cyberdépendance à TikTok », tranche Marie-Josée Michaud, spécialiste en activité clinique qui travaille depuis 20 ans à l’organisme Le Grand Chemin auprès d’adolescents aux prises avec une dépendance.
Magali Dufour est du même avis. « On parle de dépendance lorsqu’il y a perte de contrôle, au point où il y a des conséquences sur la vie courante, rappelle-t-elle. Une réduction du sommeil, par exemple, ou des devoirs non faits. »
La cyberdépendance est malgré tout une réalité qui prend de l’ampleur. En 2019, on estimait que 3 % des jeunes Québécois en souffraient, contre 1,3 % en 2016. « Et ça ne tient pas compte des effets pervers que la pandémie a entraînés avec le télétravail et l’école en ligne », lance Marie- Josée Michaud.
Au Grand chemin, le nombre de mineurs traités pour usage excessif d’écran double chaque année, indique cette dernière. « Mais il s’agit surtout de garçons accros aux jeux vidéo de type hardcore . On a des situations très critiques, des jeunes qui demandent à leurs parents de leur acheter des couches et qui ne sortent pas de leur chambre pendant 30 jours. »
À titre d’exemple, les joueurs compulsifs que Magali Dufour a observés dans le cadre d’une étude en 2018 gamaient en moyenne… 55 heures par semaine. Qu’on se rassure, même les amateurs les plus fanatiques de TikTok sont loin de ces extrêmes. Mais est-ce assez pour déclarer l’appli inoffensive ? Pas tout à fait.
Des études ont révélé que la grande consommation de réseaux sociaux peut nuire à la santé mentale et à l’image de soi. Et que dire de la cyberintimidation, comme avec les fameux comptes anonymes « J’expose », de TikTok, qui créent la zizanie dans les écoles en humiliant publiquement des élèves ? Ou des défis parfois aussi dangereux que ridicules (s’étrangler jusqu’à perdre conscience, par exemple) qui enflamment de temps à autre la plateforme ?
Ces phénomènes ne sont pas nés avec TikTok, cela dit. YouTube, Facebook, Instagram et Snapchat ont essuyé les mêmes critiques. Là où l’application chinoise se démarque, c’est avec son fameux algorithme. Car s’il n’y a rien de bien risqué à visionner des images d’épagneuls, qu’en est-il lorsqu’on est attiré par des contenus plus… inquiétants ?
Le Wall Street Journal s’est posé la question en 2021. Afin de comprendre le fonctionnement de TikTok, une équipe du quotidien new-yorkais a créé une centaine de faux comptes gérés par des robots. Un de ces profils était programmé pour aimer les clips en lien avec la tristesse ou la dépression. Après seulement 36 minutes d’écoute, 93 % des vidéos qui lui étaient proposées traitaient de dépression, de tristesse et même de suicide.
Dans le monde du web, c’est ce qu’on appelle tomber dans un « rabbit hole » (un terrier de lapin), soit être amené à ne voir qu’un type de contenu très pointu et pas toujours recommandable.
« TikTok n’est pas réglementée. Au moins, chez Meta, la société-mère de Facebook et d’Instagram, il y a une forme d’autorégulation pour censurer certaines publications. Mais sur TikTok, l’algorithme peut autant proposer des contenus d’experts qui choisissent cette plateforme pour envoyer de bons messages, comme Dose de psy, que des vidéos qui vantent un nouveau régime minceur. Ce qui m’inquiète le plus, c’est l’influence éventuelle sur nos jeunes », signale Carolanne Campeau, de Pause ton écran.
Pour éviter d’être exposé à certains sujets, il est possible d’appuyer sur le bouton « Pas intéressé », qui signale qu’un contenu ne nous plaît pas. Mais, d’après des observateurs, ce filet de sécurité reste insuffisant. Surtout parce que ce sont souvent les mauvaises nouvelles qui cumulent les clics.
« Les émotions négatives génèrent beaucoup plus de vues et de partages. Sans doute parce que le cerveau humain a évolué de façon à devenir très sensible à la détection des menaces pour sa survie. Or, comme on vit dans une époque très sécuritaire, on a tendance à s’inventer des menaces », dit l’anthropologue Samuel Paul Louis Veissière, professeur en psychiatrie et codirecteur du programme Culture, esprit et cerveau à l’Université McGill.
Les experts sont d’autant plus préoccupés que TikTok cible les enfants et les adolescents, dont le cerveau est encore en développement.
Bien qu’on ne possède pas de données précises sur l’utilisation de l’appli au Québec, on sait que le visionnement de vidéos en ligne est l’activité la plus populaire chez les 6 à 17 ans de la province, selon l’Académie de la transformation numérique, affiliée à l’Université Laval. Dans son rapport La famille numérique, publié en février 2023, il est aussi mentionné que 84 % des jeunes de 13 à 17 ans possèdent au moins un profil sur un réseau social. C’est le cas de 43 % des 6 à 12 ans, et ce, même si l’âge minimum fixé par les plateformes est en général de 13 ans.
Et le fait d’être exposé de plus en plus jeune aurait peut-être des répercussions sur le cerveau. Au début de 2023, une étude de l’Université de la Caroline du Nord a fait grand bruit : les chercheurs avaient décelé un développement cérébral distinct chez les ados qui consultent au moins 15 fois par jour leurs réseaux sociaux (Facebook, Instagram et Snapchat). Imagerie par résonance magnétique du cerveau à l’appui, ils ont établi qu’après trois ans de ce régime, ces jeunes affichaient une hypersensibilité aux récompenses et aux punitions sociales, comparativement à ceux qui n’avaient pas toujours les yeux rivés sur leur téléphone.
Les réseaux sociaux modifient donc le cerveau des enfants ? Ce n’est pas si simple – même les auteurs de l’étude le reconnaissent. Il est en effet plausible que les plus sensibles aux rétroactions soient tout simplement plus actifs en ligne.
Et quelles sont les répercussions – négatives ou positives – de cette hypersensibilité dans la vie quotidienne ? L’étude n’est pas, là non plus, en mesure de les nommer. « Depuis le milieu des années 1990, les jeunes interagissent beaucoup moins en personne et passent plus de temps à la maison. Ils semblent moins adaptés que les autres générations à gérer les conflits et les frustrations. On sait aussi qu’ils ont moins de relations amoureuses, moins de relations sexuelles, sont plus seuls et souffrent beaucoup plus d’anxiété et de dépression. Les réseaux sociaux exercent probablement un rôle dans cette problématique. Mais qu’est-ce qui a causé quoi ? On ne peut pas le démontrer hors de tout doute », lâche Samuel Paul Louis Veissière.
Une vaste enquête, menée à l’heure actuelle aux États-Unis, répondra peut-être à cette question. Lancée en 2015, l’étude Adolescent Brain Cognitive Development suit près de 12 000 enfants jusqu’à l’âge adulte afin d’examiner les répercus- sions de différents facteurs sur leur cerveau et leur santé. Déjà en 2018, des résultats préliminaires révélaient un amincissement du cortex chez les enfants qui passent le plus de temps devant un écran, ce que les auteurs ont décrit comme un « vieillissement prématuré du cerveau ».
Une précision, toutefois : on parle ici d’une utilisation très élevée, soit plus de sept heures par jour. L’avenir nous dira si un usage modéré conduit aux mêmes résultats. Mais les récentes avancées dans le domaine incitent à mettre la pédale douce.
N’empêche. Même s’il serait tentant de peindre le tableau en noir, il y a aussi du bon dans TikTok. Il s’agit aujourd’hui du moyen par lequel les jeunes de la génération Z s’expriment, se connectent les uns aux autres et demeurent en phase avec l’air du temps. Beaucoup y trouvent un espace bienveillant et ludique pour créer, explorer leur identité, nourrir leur besoin d’appartenance.
C’est le cas de Lilou, l’une des jumelles d’Isabelle, passionnée d’art visuel, qui met en ligne ses dessins et ses montages photos. « Je peux avoir le feedback des autres créateurs pour m’améliorer », avance-t-elle. Quant à sa sœur, Milla, elle préfère les contenus traitant de K-pop (musique pop coréenne) et de jeux vidéo. Sur TikTok, ajoute cette dernière, « il est facile de savoir ce qui se passe sur la planète ».
L’anthropologue et psychosociologue Samuel Paul Louis Veissière lui donne raison. « Les humains ont toujours besoin d’apprendre comment fonctionner dans la société, de savoir ce qui est populaire et comment devenir une bonne personne morale. Ce n’est pas nouveau, mais maintenant, ça se passe en ligne », précise-t-il.
Une méta-analyse menée conjointement par des chercheurs en Chine et aux États-Unis le confirme. Portant sur 16 études et rassemblant près de 130 000 enfants et adolescents, elle montre qu’une faible utilisation récréative d’écrans (soit une heure par jour) est liée à un risque de dépression moindre que son interdiction pure et simple. Supprimer les applications des téléphones n’est donc ni réaliste ni souhaitable, font valoir les experts. « Le but n’est pas de bannir ni de démoniser les plateformes qui permettent aux jeunes de rester en contact avec leurs amis. Tout cela peut être positif, il suffit de l’encadrer », assure Carolanne Campeau, de Pause ton écran.
Encadrer, c’est le choix qu’a fait Marie-Michèle, qui a accepté que sa fille de 10 ans soit sur TikTok, mais à certaines conditions. « Son compte est privé, elle ne peut publier ni vidéo ni commentaire, et ne peut recevoir de messages que de son père et de moi-même », souligne-t-elle. Même si elle reste aux aguets, Marie-Michèle est sereine avec son choix. « Notre fille a découvert un tas de trucs sur les réalités LGBTQ+, elle nous apprend des choses et elle s’ouvre sur le monde. »
Pour l’experte en cyberdépendance Magali Dufour, la meilleure façon de s’assurer que son enfant entretient une relation saine avec les écrans est d’imposer des balises claires. Et ce, dès le déballage du premier cellulaire. « Parce que les jeunes n’ont pas encore le lobe frontal développé [NDLR : région du cerveau intervenant dans la prise de décision], il faut instaurer des stratégies pour les aider à ne pas perdre le contrôle », assure-t-elle. Par exemple, en établissant des périodes (les repas) ou des zones (la chambre à coucher) sans écran. Et en statuant sur un couvre-feu, moment auquel tous les appareils doivent être éteints. Oui, même ceux des parents.
« On ne veut surtout pas déclencher un conflit intergénérationnel, insiste la psychologue. Donc si on décide qu’il n’y a pas de téléphone deux heures avant le coucher, la règle s’applique aussi aux adultes de la maison. Il faut être conséquent. » Et cela ne peut pas faire de mal, puisque 76 % des parents souhaitent diminuer le nombre d’heures qu’ils passent en ligne, selon un récent sondage de Pause ton écran.
On peut même officialiser l’entente avec un « contrat », ce que Magali Dufour a fait avec ses fils. « Le contrat stipule que l’appareil nous appartient et qu’on peut vérifier son d’écran. Par exemple, ils peuvent être sur TikTok une heure par jour. Au-delà de cette limite, l’application devient inaccessible. C’était ça ou pas de téléphone ! » Parmi les autres outils, Carolanne Campeau suggère deux applications : SPACE, qui permet entre autres de suspendre les notifications à partir d’une heure déterminée, et Forest, qui récompense les périodes de déconnexion en plantant des arbres.
Mais la grande question demeure : comme parent, devrait-on être soi-même sur TikTok ? « Je pense que c’est nécessaire, lance Magali Dufour. Les parents doivent savoir un peu comment l’appli fonctionne, question de pouvoir en parler avec leur jeune sans se sentir incompétents. Ce sera toujours lui l’expert. Mais moins on aura peur de la techno, plus on se sentira à l’aise pour aborder le sujet et fixer des limites. »
En pleine pandémie, des neurologues ont été témoins d’un étrange phénomène. Au Canada, aux États-Unis et en Australie, entre autres, les urgences pédiatriques ont été envahies par des jeunes filles présentant de façon soudaine des tics moteurs et vocaux, rappelant le syndrome de Gilles de la Tourette. « Le ratio pour ce symptôme est habituellement de quatre garçons pour une fille. Pendant la pandémie, on voyait plutôt neuf filles pour un garçon. On était submergés ! » s’exclame Inge Meijer, neurologue pédiatrique au CHU Sainte-Justine et spécialiste du syndrome de la Tourette.
Autre indice que tout ne tournait pas rond : contrairement à la croyance populaire, le syndrome de la Tourette est en général peu spectaculaire. Les tics courants incluent des roulements d’yeux et des raclements de gorge. Seule une minorité prononce des insultes. Or, « ces adolescentes faisaient des mouvements très compliqués et lançaient constamment des mots orduriers. Comme si elles avaient tous les tics en même temps ! » Toutes, aussi, admettaient regarder des vidéos à propos de la Tourette sur TikTok, notamment celles de l’influenceuse britannique This Trippy Hippie, qui compte plus de 15 millions d’abonnés.
Les chercheurs se sont intéressés à ces tics TikTok. « On se rend compte qu’il y a un très haut potentiel de contagion pour ce genre de comportement », dit Samuel Paul Louis Veissière, professeur au Département de psychiatrie de l’Université McGill.
Ces cas ont aujourd’hui presque disparu. Ces filles simulaient-elles leurs tics ? Impossible de l’affirmer avec certitude. « Avec TikTok, les tics ont été “glamourisés” », avance la Dre Meijer. Il est possible que ces ados aient cherché à appartenir à un groupe, selon elle. Mais elle insiste : on ne doit pas « minimiser leur souffrance ». La neurologue émet une seconde hypothèse. « La plupart étaient suivis pour de l’anxiété. Et on sait qu’un enfant atteint de ce trouble qui développe des tics va souvent voir son anxiété diminuer et les attaques de panique cesser. C’est comme si ses symptômes se transformaient en une maladie qui exprime la souffrance. »
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Marie Bernier est cheffe de pupitre au sein du site d'actualité pour enfants «Les As de l'info». Auparavant, elle a occupé le même poste chez «Châtelaine». Elle ne devait pas être trop désagréable car elle contribue occasionnellement au magazine comme pigiste. Détentrice d'un baccalauréat en sciences politiques, elle se passionne pour les sujets de société et les grands portraits. Certains de ses textes ont été nommés aux Prix du magazine canadien. Fait inusité: elle est déjà apparue (bien malgré elle) dans l'émission «Keeping Up with the Kardashians».
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