Le 23 mai en Californie, Elliot Rodger, surnommé le tueur de Santa Barbara, a tué 6 personnes et en a blessé 13 autres avant de se suicider. Dans une vidéo mise en ligne la veille, il expliquait sa haine des femmes et son plan d’anéantir toutes celles qui l’avaient rejeté ou qu’il ne pouvait pas avoir. On a aussi retrouvé un manifeste de 147 pages, dans lequel il exposait son plan de créer un camp de concentration pour ces femmes.
Le lendemain de la tuerie, des voix se sont élevées pour dénoncer son acte lâche et cruel, et sa misogynie d’une rare violence. Le hashtag #YesAllWomen (« Oui, toutes les femmes ») est devenu viral sur Twitter, avec plus d’un million de tweets en trois jours.
Devant les nombreux commentaires machistes, la conversation a rapidement dévié d’Elliot Rodger pour dénoncer tous types de préjugés, d’abus et d’agressions sexistes. En 140 caractères, chacune a son histoire à raconter.
Oui, nous les femmes avons toutes été victimes d’injustice au moins une fois. Il est grand temps de briser le silence pour le dire haut et fort : #YesAllWomen !
Voici quelques gazouillis choisis parmi le lot :
(Parce que les hommes ne s'envoient pas un message texte pour se dire qu'ils sont rentrés en sécurité à la maison.)
(Pourquoi la suggestion que la moitié de l'humanité soit traitée avec respect par l'autre moitié soulève autant de furie auprès de cette dernière moitié?)
(Parce que le viol est le seul crime pour lequel on questionne les actions de la victime.)
(Parce qu'on apprend à nos filles à ne pas se faire violer au lieu d'apprendre à nos fils à ne pas violer.)
(Parce qu'en tant qu'homme écrivant des articles féministes, je n'ai jamais reçu de menaces de viol ou de mort. Mes collègues féminines? À chaque jour.)
(J'ai passé 19 ans à apprendre à ma fille comment ne pas se faire violer. Combien de temps avez-vous passé à apprendre à vos fils à ne pas violer?)
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