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Vie pratique

5 signes qu’il est temps de quitter son emploi

Parfois, on le sent, on doit changer d’emploi et repartir vers de nouveaux horizons. Mais est-ce vraiment le cas ? Pour s’assurer de prendre la bonne décision, on doit connaître les signes qui ne trompent pas.
Par Andrea Yu
quitter son emploi

Photo : iStock.com

Au cours des derniers mois, certaines tendances du marché du travail ont fait les gros titres : « Grande vague de démissions » ou « Les femmes abandonnent »… Puis se sont ajoutés de très nombreux licenciements – dans des secteurs comme celui des technologies – en raison d’une éventuelle récession. Cette situation a généré de l’incertitude et donner l’envie à beaucoup de travailleurs d’aller voir ailleurs.

Pas moins de la moitié des personnes en emploi projetaient de se chercher un nouveau travail, selon un sondage réalisé en décembre 2022 par le service de placement Robert Half. Parmi les incitations à partir figurent un salaire plus élevé (62 % des personnes interrogées), de meilleurs avantages sociaux et avantages indirects (39 %) et de meilleures possibilités de promotion (30 %).

Mais comment savoir s’il est vraiment temps de quitter son emploi ? Nous avons posé la question à deux spécialistes du domaine : Candy Ho, conseillère en gestion et transition de carrière, et professeure adjointe à l’Université de la Vallée du Fraser, en Colombie-Britannique, et Bill Howatt, spécialiste de la santé mentale au travail basé à Ottawa.

1 On souhaite relever de plus grands défis

Une fois franchie « l’étape initiale de la lune de miel », pendant laquelle on s’enthousiasme pour son nouvel emploi, on accède à une deuxième étape où on « se la coule douce », avance Candy Ho. On se sent capable d’effectuer sa tâche les yeux fermés ? C’est à la fois un bon et un mauvais signe. Cela est souvent suivie d’une étape de désengagement, pendant laquelle on ne s’intéresse plus autant qu’avant à son travail. C’est à la deuxième ou à la troisième étape que l’on commence à envisager de partir, d’après la spécialiste.

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« La personne maîtrise parfaitement ses tâches, elle a établi des relations solides avec ses collègues et elle a probablement automatisé des processus qui rendent son travail plus efficace, détaille Candy Ho. Mais en même temps, elle s’ennuie un peu et elle se demande : qu’est-ce que je pourrais bien faire d’autre? »

Certaines personnes – celles qui ont envie ou besoin de stabilité – peuvent très bien se satisfaire de rester à la deuxième étape. Toutefois, si on vise un titre plus élevé ou des responsabilités plus importantes, le fait de « se la couler douce au travail » signale peut-être qu’il est temps de démissionner.

2 D’autres entreprises font des offres alléchantes

Il est facile de se laisser séduire par une offre de salaire plus élevé. C’est d’ailleurs une raison tout à fait valable d’accepter un nouveau poste, surtout si on est sous-payé. Mais avant de remettre sa démission, il faut étudier la nouvelle offre sous tous ses aspects et réfléchir à ce qu’impliquerait vraiment le fait d’entrer dans l’organisation en question.

« Le salaire n’est pas tout », prévient Candy Ho, ajoutant qu’il est important de voir si la comparaison entre le nouvel emploi et le précédent est réellement possible. On doit penser à des critères tels que la culture d’entreprise, le domaine d’activité ou les possibilités de promotion. Ce salaire plus élevé, est-il assorti de la même couverture en matière de santé que dans le précédent emploi ? Est-ce possible de faire du télétravail quelques jours par semaine ? L’horaire variable et le nombre de jours de congés sont souvent des facteurs qui influencent le choix des travailleurs – en particulier pour les membres de la génération Z, qui accordent la priorité à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

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3 L’emploi qu’on occupe génère de l’insomnie

Selon Bill Howatt, il s’agit d’un symptôme plutôt que d’un signe : l’anxiété et le stress professionnels peuvent entraîner un manque de sommeil ou perturber la vie privée. Le fait de s’inquiéter à propos du lendemain ou de la façon dont son gestionnaire pourrait réagir pendant une réunion peut nous empêcher de dormir la nuit, en particulier si elle ou il fait de de la microgestion ou dénigre ses employés.

À noter qu’il s’agit d’un état différent du stress ou de l’anxiété périodiques que l’on peut ressentir avant une réunion importante ou à cause d’un projet exigeant. Le stress (ou le manque de sommeil) qui préoccupe Bill Howatt est celui qu’on ressent quand on a l’impression que rien n’y mettra fin. « On pense qu’on ne sera jamais capable d’en éradiquer la cause profonde », explique le spécialiste. Cette émotion négative peut résulter d’un horaire impossible à gérer, d’un mauvais encadrement ou d’un milieu de travail malsain. Elle indique souvent qu’il est temps de passer à autre chose.

4 La motivation n’y est plus

La situation professionnelle idéale est également gratifiante sur le plan personnel, selon Bill Howatt. « L’employé peut se sentir lié à son entreprise parce qu’il adhère à sa mission et à ses valeurs, et qu’il s’entend bien avec l’équipe », dit-il. Il décrit la motivation comme l’impression de « faire partie de quelque chose de plus grand que soi qui génère un sentiment d’accomplissement ». Par exemple, on acceptera plus facilement de s’épuiser à la tâche si on pense que son travail sera utile à la collectivité ou soutiendra une cause qui nous tient à cœur.

Certes, il n’est pas nécessaire de tout aimer dans son travail. Mais lorsqu’on a un sentiment de « vide » dans sa vie professionnelle, c’est peut-être qu’il est temps de réfléchir à un nouveau poste ou même à une toute nouvelle carrière. Ce point est particulièrement important si on fait partie des gens qui recherchent un lien personnel avec leur emploi.

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5 Après avoir cherché à améliorer la situation, on ne se sent plus capable de donner le meilleur de soi au travail

Faut-il changer d’emploi au moindre doute ? Pas du tout, croit Candy Ho. Il faut plutôt prendre le temps de bien ressentir les choses. « J’ai travaillé avec des clients qui ont regretté d’avoir quitté un emploi trop tôt, dit-elle. Je demande toujours à ceux et celles qui me consultent s’ils ont l’impression d’avoir fait tout ce qu’ils pouvaient avant de jeter l’éponge. »

Ainsi, il est possible de demander à travailler davantage de la maison en cas d’horaire difficile à gérer. Ou de demander à endosser un rôle dans lequel on se sentirait plus stimulé. Un bon employeur accédera à une demande d’évolution vers un poste plus motivant, juge Bill Howatt, car ce changement aidera la personne à se sentir plus épanouie au travail.

Plusieurs facteurs, tels que les perspectives d’emploi et la situation financière, déterminent le temps que l’on passe dans un poste. Candy Ho dit qu’il n’y a pas de délai particulier à respecter avant de démissionner. « Mais quand on a fait tout ce qu’il était possible de faire et que rien n’a changé, ajoute-t-elle, on arrive à un point où on se dit : j’ai peut-être besoin de changement, d’un nouveau poste ou d’une nouvelle entreprise dans un environnement différent. »

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