Vie pratique

Comment mettre son vélo en ordre en 5 étapes

Avant d’enfourcher sa monture, il est important de vérifier si tout tient encore la route. Quelques conseils afin de faire l’inspection de sa bicyclette.

1- On met de la pression

Pendant l’entreposage hivernal, les chambres à air, même si elles sont étanches, ont tendance à se dégonfler. «En roulant avec un pneu mal gonflé, on déploie plus d’efforts pour avancer et, surtout, on devient plus vulnérable aux crevaisons», dit Magali Bebronne, chargée de programmes à Vélo Québec. On ajoute de l’air, donc, mais pas question d’y aller à l’aveuglette! La pression recommandée en PSI (pound per square inch) est indiquée sur le flanc du pneu. On pourra atteindre celle-ci avec précision en utilisant une pompe munie d’un manomètre. On profite de l’occasion pour jeter un coup d’œil à l’état des pneus. Si le caoutchouc est craqué, c’est qu’il a perdu de son élasticité. Bref, le pneu devra être remplacé.

2- On bichonne la chaîne

Prochaine étape: la vérification du système de transmission, en commençant par la chaîne. «Si elle est imprégnée de saleté, on utilise du dégraissant afin de nettoyer les mailles avec une brosse à dents ou un outil spécialement conçu pour cet usage», dit Thomas Gehrig, technicien vélo à La Cordée Boutique, à Montréal. Du savon à vaisselle peut donner un bon résultat, mais un dégraissant mis au point à cette fin désincrustera davantage.

On s’attelle ensuite à la lubrification, très importante, à effectuer quand la chaîne a complètement séché. «Si on voit des traces de rouille en surface, il ne faut pas s’en inquiéter. Ça ne dérange absolument pas», souligne Thomas Gehrig. On applique une goutte de lubrifiant par 5 à 10 maillons de la chaîne en actionnant le pédalier, puis on enlève le surplus avec un chiffon. «Attention de ne pas en mettre trop», conseille le technicien.

3- On maximise sa visibilité

«Pour prévenir les accidents, on s’assure d’être bien visible pour les autres usagers de la route», rappelle Magali Bebronne. Celles qui ont lu le Code de la sécurité routière – une passionnante lecture de chevet – savent que toute bicyclette doit obligatoirement posséder six réflecteurs: un blanc à l’avant et un rouge à l’arrière, au moins un accessoire de visibilité (réflecteur ou bande réfléchissante) sur la roue avant et sur la roue arrière, ainsi qu’un réflecteur jaune ou blanc à chaque pédale (ou alors le cycliste doit porter des bandes réfléchissantes à chaque cheville).

La nuit tombée, le Code de la sécurité routière impose l’utilisation d’un phare blanc à l’avant et d’un rouge à l’arrière, qui peuvent être clignotants ou non. Les contrevenants s’exposent à des amendes de 80$ à 100$.

4- On réduit la transmission au silence

La transmission d’une bicyclette ne doit pas faire de bruit. «Si elle grince, c’est le signe qu’il y a un problème», signale Magali Bebronne. On peut alors procéder à de petits ajustements à l’aide d’un tournevis. Comment le faire? Sur le dérailleur se trouvent deux vis qu’on serre ou desserre, faisant coulisser cette pièce vers la gauche ou vers la droite. On aligne le dérailleur ainsi. Mais si notre vélo crie au moindre tour de pédalier, il est préférable de nous rendre à l’atelier le plus près.

5- On entretient le système de freinage

Pouvoir freiner de façon sûre et efficace, c’est évidemment primordial. On doit s’assurer du bon état des patins de frein – ce sont les pièces qui entrent en contact avec les jantes des roues au moment du freinage. «Ces patins possèdent des rainures. Si elles ont presque disparu, c’est l’heure de les changer», explique Magali Bebronne.

On vérifie ensuite si les patins sont bien alignés. Ils doivent se fermer sur le centre de la jante et non sur le pneu, sans frotter en permanence sur la jante. S’il s’agit de freins à disque, comme en ont les montures haut de gamme, on examine l’état des plaquettes, qui peuvent s’endommager dans le transport ou lors de l’entreposage. «Elles doivent être parfaitement droites», indique Thomas Gehrig. Dans le cas contraire, une visite à l’atelier s’impose.

Quand on applique les freins, les roues doivent se bloquer fermement. C’est le travail des câbles, mais ceux-ci se désajustent souvent avec le temps. Nul besoin d’un diplôme en ingénierie pour régler le problème: il suffit de rectifier la tension avec les barillets d’ajustement sur le levier. Pas d’outil requis, ces pièces se manipulent avec les doigts. «On voit en même temps à ce que la manette de freinage ne coince pas les doigts lorsqu’elle est pleinement actionnée. Si ça arrive, ça veut dire que le frein est trop mou», précise Magali Bebronne.

Quel lubrifiant choisir?

On trouve deux types de lubrifiant sur le marché: «Dry», pour les environnements secs, et «Wet», plus visqueux, pour les conditions humides. Les deux font un bon travail, mais la formule «Dry» nécessite une application plus régulière. Par exemple, si on a roulé sous la pluie, on doit absolument en remettre avant la prochaine sortie. Ce produit a cependant l’avantage d’être moins salissant que l’autre pour les vêtements et les jambes. Un plus quand on se déplace sur deux roues pour aller au boulot ou au resto.

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