Vie pratique

Rentrée scolaire : comment faire les meilleures économies

Pour les familles, la fin des vacances rime souvent avec « grosses dépenses ». Pour économiser sur le contenu du sac à dos autant que sur celui de la boîte à lunch, on a demandé les trucs des plus grandes expertes en la matière : les mamans !

Photo: Unsplash / Element5 Digital

Duo-tangs, cahiers, crayons et autre matériel à se procurer, sans oublier les vêtements et la panoplie de lunchs et de collations à préparer chaque semaine: la rentrée scolaire peut écorcher le budget familial. Mais avec quelques astuces et une bonne stratégie, on peut s’en sortir. En voici quelques-unes.

Réutiliser

Le truc numéro un des mères interrogées: ne pas repartir à zéro chaque année. Les listes d’articles scolaires étant toujours à peu près les mêmes d’une année à l’autre, on récupère! « Ça me rendait malade de voir le gaspillage qui se faisait avec le matériel scolaire, alors j’ai commencé à tout réutiliser. Même les cahiers Canada – j’arrache les pages utilisées, je place une nouvelle étiquette autocollante sur la couverture et c’est bon pour une autre année », fait valoir Charlotte Barrette Brisson, mère de quatre enfants.

Une habitude plus facile à prendre avec les plus jeunes? Sans contredit. Ça l’est un peu moins avec les adolescents, qui souvent se débarrassent de leurs effets en catimini à la fin de l’année…

« C’est fou le nombre de cartables, de cahiers et de crayons neufs que je trouve dans les bacs de recyclage de mon école, la dernière journée de classe », raconte Séréna Royer, enseignante de français au secondaire. Selon elle, les parents doivent insister pour que les élèves rapportent tout leur matériel à la maison et vident leur casier petit à petit en juin.

Magasiner

Plus compliqué, mais économique: échelonner ses achats sur deux mois et se rendre à plusieurs adresses. Il suffit de savoir où et quand on trouve les meilleures aubaines. « Ce n’est pas sorcier: les rabais sont toujours à peu près aux mêmes dates, aux mêmes endroits. Alors j’ai pris des notes et je sais exactement quoi surveiller, chez quel détaillant et à quel moment de l’année », souligne Josée Bouchard, mère de deux adolescents de 12 et 18 ans.

Des tuyaux? « Fin juillet, la colle au Uniprix et les cartables au Jean Coutu. Début août, les crayons de couleur et les feuilles mobiles au Walmart. Mi-août, les cahiers Canada et les étuis à crayons Lavoie chez Bureau en gros », énumère-t-elle.

Si on a raté la période des grandes économies, pas de panique. L’une de ses bonnes astuces est de faire des réserves fin octobre début novembre dans la section de liquidation chez Bureau en gros. « Pas besoin d’aller aux magasins à 1 $ », dit-elle. En général, on trouvera moins cher et de meilleure qualité ailleurs, surtout au temps de la rentrée.

Constituer des réserves

C’est inévitable. Un lundi soir de janvier, le benjamin dira qu’il a besoin de crayons de couleur ou de feuilles mobiles pour le lendemain – et ce sera évidemment une question de vie ou de mort! À cette époque de l’année, on devra payer le gros prix. Mieux vaut se préparer.

« J’ai des boîtes entières de cartables, de cahiers et de crayons, alors je ne suis jamais prise au dépourvu. Il suffit de bien les conserver, en mettant les feutres et les surligneurs dans des sacs hermétiques, par exemple », indique Josée Bouchard.

L’astuce est aussi valable pour la nourriture. Rien ne dépanne comme une soupe au congélateur quand on n’a plus rien pour faire un lunch! Et c’est beaucoup plus nutritif qu’un plat de pâtes surgelées acheté à l’épicerie.

Faire les portions soi-même

Les enfants ne mangent pas davantage lorsqu’ils sont à l’école. Pourtant, la facture d’épicerie grimpe en septembre! Barres tendres, yogourts individuels et fromages préemballés sont certes pratiques, mais on peut épargner bien des sous en choisissant d’acheter de plus gros formats qu’on séparera en petites portions.

« Chez nous, on vise la boîte à lunch zéro déchet, et c’est très économique en même temps », fait valoir Stéphanie Pothier, mère de deux filles de 6 et 11 ans.

Bien sûr, pour y arriver, des contenants adéquats sont nécessaires. Rien de pire qu’un yogourt qui coule dans la boîte à lunch. Son truc: les pots Mason! « Ils sont solides, étanches, et je ne perds plus de temps à chercher le bon couvercle. J’ai acheté une boîte de 12 petits pots pour 10-12 $ et je suis rentrée dans mon argent très rapidement. »

Quand elle en a le temps, elle cuisine aussi ses propres barres tendres, pour une fraction du coût de celles de l’épicerie.

Résister à la mode

Renouveler en entier la garde-robe des enfants chaque automne? Pourquoi donc? « Je n’ai jamais embarqué dans cette idée. Si les vêtements de l’été font encore, il n’y a aucune raison valable de les remplacer. Et puis, il est facile de les habiller avec des morceaux achetés dans des friperies ou échangés entre familles », dit Charlotte Barrette Brisson.

On peut appliquer la même stratégie quand l’école oblige le port d’un uniforme. La plupart des établissements scolaires vont tenir un petit marché où les finissants peuvent donner leurs anciens habits. On peut aussi se tourner vers la page Facebook de l’école ou des groupes de parents du quartier, où l’on trouvera sans peine des uniformes de seconde main.

Investir dans le long terme

Quand on récupère le matériel d’une année à l’autre, on doit parfois investir dans des articles de qualité. Ce n’est pas la peine lorsqu’il est question de feuilles mobiles ou de colle, mais pour les Thermos, sacs et étuis à crayons, c’est une bonne idée de débourser un peu plus.

« Ma fille de 18 ans traîne son sac à dos depuis le primaire. Il est garanti à vie, alors si la fermeture éclair brise ou que le tissu n’est plus bon, on n’a qu’à le retourner à l’entreprise pour en avoir un neuf. Ça vaut l’investissement de départ », insiste Josée Bouchard.

On évite aussi d’acheter les articles à l’effigie de personnages à la mode. « Ce n’est pas parce qu’ils aiment les Monster High cette année que ce sera le cas l’année prochaine », prévient Charlotte Barrette Brisson.

Pour les lunchs, il est préférable de ne pas se laisser tenter par le mignon petit Thermos coloré et bon marché. Ce qui compte, c’est la qualité, croit Stéphanie Pothier.

Former la relève

Mettre en pratique ces quelques conseils exigera peut-être un brin de persuasion. Nos enfants risquent de ne pas être aussi emballés que nous à l’idée de retrouver leur vieux matériel et leurs vêtements de tous les jours, alors que les publicités tentent de les convaincre que « rentrée = nouveauté ». Mais il y a moyen de les rallier à notre cause.

« Je pense que, si on leur explique bien pourquoi c’est important, qu’on leur fait remarquer la quantité de choses qui se retrouvent dans les dépotoirs, ils comprennent. Les jeunes sont particulièrement sensibilisés aux enjeux environnementaux », observe Charlotte Barrette Brisson.

Stéphanie Pothier a, quant à elle, fait un compromis avec ses filles, qui désiraient certaines choses plus design ou à la mode. Elle leur donne un budget de quelques dollars pour les suppléments. Elles paient donc elles-mêmes la différence entre un article de base et celui qui leur fait envie, tout en apprenant à gérer leurs dépenses.

Les enfants s’instruisent, on économise… C’est gagnant-gagnant!

 

Ce texte est une mise à jour d’un article publié en juillet 2019.

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