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Selon la nature de ses allergies, il est préférable d’y réfléchir à deux fois avant de visiter certains pays. Par exemple, un voyage en Chine sera une expérience riche en défis si l’on ne tolère pas les arachides ou le soya ! « Si on ne veut pas s’imposer de limites, on loue un appartement où l’on pourra cuisiner ses repas », souligne l’allergologue François Graham.
Les tout-inclus dans le Sud et les croisières nous font rêver ? On s’informe au préalable des politiques en matière d’allergies et d’intolérances alimentaires des destinations retenues. Certaines sont plus sensibles à ce type de problème que d’autres. C’est le cas des établissements Disney, ainsi que des hôtels appartenant aux chaînes Palladium et Karisma. « Une fois sur place, il faut s’assurer que le service de restauration a bien été avisé de la liste complète de nos allergies », poursuit le Dr Graham.
On vérifie la date de péremption de son autoinjecteur d’épinéphrine (EpiPen) avant le départ et, pour être plus zen, on en apporte au moins deux doses. « Les gens oublient souvent que leur EpiPen doit être renouvelé chaque année », fait valoir François Graham. Et on apprend à bien l’utiliser ! « Je conseille de faire un test dans une orange avec un auto-injecteur périmé et de revoir la technique avec un professionnel de la santé. » On se procure également des antihistaminiques tels que Reactine, Claritin ou Aerius, auxquels on pourra avoir recours en cas de picotements dans la bouche ou de réaction cutanée légère.
Certaines proposent des menus spéciaux, tandis que d’autres offrent aux passagers de créer un espace tampon autour d’eux, c’est-à-dire une zone de quelques sièges où l’allergène en question est interdit. « On devrait toujours apporter ses propres repas et collations à bord de l’avion ou du train, tout comme son autoinjecteur d’épinéphrine », indique le Dr Graham. Un autre petit geste facile à adopter ? Nettoyer le plateau et le siège à l’aide d’une lingette avant d’y prendre place.
La préparation demeure la clé du succès de tout voyage, et c’est encore plus vrai quand on souffre d’allergies alimentaires. Avant le départ, on repère l’hôpital le plus près de son hôtel ou de son appartement et on prend en note ses coordonnées. Si l’on envisage de passer des journées à la plage ou de partir en excursion, on répète l’exercice en fonction des différents lieux où l’on se trouvera.
Si l’on ne parle pas la langue du pays visité, on doit toujours avoir en sa possession un document traduit expliquant en quoi consistent ses allergies. « On peut se tourner vers des sites comme Allergobox et Allergy Translate pour obtenir une petite carte qu’on pourra montrer au serveur ou au chef en cas de besoin. On peut aussi télécharger une application de traduction sur son téléphone », suggère l’expert. Et il ne faut pas sous-estimer les différences de vocabulaire qui peuvent exister, et ce, même en français. Par exemple, en France, l’expression fruits à coque est utilisée pour désigner toute noix, et on dit plutôt « cacahuète » qu’« arachide ».
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