Culture

Le roman Lettres de Washington Square: de lourds secrets de famille

S’inspirant de sa propre histoire, l’autrice Anne Icart signe un roman prenant.

Roman Washington SquareL’histoire

À la mort de Tine, sa vieille tante adorée, Zélie entreprend le rangement de sa maison située au cœur des Pyrénées où, enfant, elle passait toutes ses vacances. Au grenier, lieu mystérieux qui a, jadis, accueilli tant de ses jeux, elle aperçoit une jolie commode qu’elle aimerait bien récupérer. En vidant les tiroirs, elle tombe sur des boîtes remplies de lettres envoyées de New York, non décachetées, donc non lues par leur destinataire, son père. En commençant à les lire, elle se rend compte que ce qu’on lui a raconté à propos de son grand-père n’a rien à voir avec ce qu’elle découvre, ces lettres éclairant le passé sous un nouveau jour. Sa tante, si bienveillante, leur aurait-elle menti pendant toutes ces années ?

Les personnages

Zélie, 23 ans, vit à Paris avec son père médecin, Michel, depuis le divorce de ses parents. La jeune femme est aussi très attachée au coin de pays occitan où se trouve la maison familiale dans laquelle son père a grandi. Orphelin de mère depuis sa naissance, ce dernier a été entouré de ses grands-parents et de sa tante Tine, sœur jumelle de sa mère. Quant au père de Michel, Baptiste, on n’en parlait pas, sinon pour l’accuser d’être un vaurien ayant abandonné son fils après le décès de sa femme. Mais ce grand-père inconnu se révèle bien différent dans ses lettres débordant d’amour pour son petit garçon, qu’il rêve d’emmener à New York où il a retrouvé la famille de son frère.

On aime

L’écriture est efficace et crée d’emblée un climat affectif dans lequel on pénètre quasiment à son insu pour ne plus le quitter. Tout au long du roman, le suspense nous fait tourner les pages l’une après l’autre jusqu’à la dernière.

Portrait autrice Anne Icart

Photo: Emmanuel Espalieu

L’autrice

Anne Icart Née en 1968, elle se définit comme «ariégeoise de cœur, mais parisienne depuis toujours ». Et ses appartenances sont exprimées avec passion dans cette œuvre où Paris et Ercé, une commune française, sont décrits par une amoureuse de ces lieux. Tout en exerçant la profession de rédactrice juridique, elle a publié plusieurs livres, tous primés, dont Les lits en diagonale, récit de sa relation avec son frère handicapé, traduit en cinq langues. Pour ce roman – son cinquième –, elle a puisé dans sa légende familiale, confiant que «dans la vraie vie», son grand-père Baptiste a connu un autre destin que celui qu’elle s’est plu à lui inventer…

Lettre de Washington Square, Éditions Robert Laffont, 312 pages

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