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Art de vivre

Les marins ne savent pas nager, le superbe roman de Dominique Scali

On plonge avec délectation dans les fabuleuses aventures maritimes de ce roman qui se déroulent au 18e siècle. Et on en ressort ébloui par la virtuosité de l’autrice, Dominique Scali.
Par Monique Roy
Les marins ne savent pas nager, le superbe roman de Dominique Scali

Qui est Danaé Poussin ? Le fil conducteur de ce roman époustouflant est cette figure de femme représentative de celles qui luttent afin de se « tenir du bon côté de l’Histoire ».

Orpheline indomptable, Danaé possède un talent qui la distingue : elle sait nager. Les marins de l’île d’Ys, qui, eux, ne savent pas faire de même, ont recours à elle afin qu’elle ramène du fond de la mer les trésors perdus lors de naufrages.

Danaé grandit parmi des gens hauts en couleur. Des femmes, les « saleuses », qui vivent seules la moitié de l’année en s’occupant d’innombrables enfants – les leurs ou tous les autres. Les garçons seront matelots de père en fils, alors que les filles rêvent d’une chose : être admises dans la « Cité », lieu fantasmé, accessible au prix de concessions parfois humiliantes.

Pour Danaé, le destin prendra un autre chemin. Elle apprendra à lire et écrire. Tombera amoureuse, sera déçue, se relèvera… Elle sera même invitée à la « Cité », puis reviendra au littoral, rencontrera, enfin, l’homme de sa vie et adoptera un enfant délaissé.

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Dominique Scali est une formidable conteuse. Avec une douce ironie, elle établit des passerelles entre les us et coutumes de cette époque du 18e siècle et les mœurs d’aujourd’hui. S’appuyant sur de solides recherches, une plume sûre, une narration érudite, une liberté de ton, elle signe un roman puissant qu’on traverse quasiment en apnée…

Dominique Scali Photo : Laurence Grandbois Bernard

L’autriceDominique Scali

Née à Montréal en 1984, d’un père italien et d’une mère québécoise. Cette journaliste au Journal de Montréal entreprend un road trip en Arizona, qui deviendra le déclencheur de son premier roman, À la recherche de New Babylon (La Peuplade, 2015), finaliste de plusieurs prix, dont ceux du Gouverneur général. Il a été traduit en anglais et en espagnol.

Cette fois, c’est à Ys, île fictive entre Terre-Neuve et Ouessant, en France, qu’elle situe l’histoire inspirée par sa fascination pour La petite sirène, le conte d’Andersen. Le 18e siècle s’est imposé à elle. Elle voulait « aller au bout de la puissance et de l’impuissance de la marine à voile, sans toute la technologie contemporaine », dit-elle dans un entretien téléphonique. Elle ajoute d’un souffle : « Je partais de loin… » Le voyage est prodigieux !

Les marins ne savent pas nager, par Dominique Scali, La Peuplade, 728 pages.

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