Scène de la vie conjugale chez des coureurs.
– Chéri, je pars, j’ai une « date » avec Jean-Sébastien!
– Jean-Sébastien…?
– Mais oui, tu sais, le gars avec une perruque blanche à rouleaux, celui qui a dix-sept enfants? C’est aujourd’hui que je me tape son oratorio.
– Tu vas écouter du Bach en courant?!
Mon chum trouve que j’ai de drôles de fréquentations quand il s’agit de course à pied. Je passe de Eminem (Till I collapse, la bien nommée) à Jean-Sébastien le dude à perruque blanche et ses chœurs déchaînés, en passant par Pink, Andrew Loyd Weber (don’t cry for me Argentiiiiiiina dans la côte Berri, ça se court très bien) et la grosse batterie sale de Led Zeppelin (We come from the land of the ice and snow…) quand j’ai besoin de me sentir Viking parce qu’il fait -20 °C dehors.
J’adapte mes choix musicaux selon les circonstances de chacune de mes courses. Une longue langoureuse du dimanche sous la neige ne demande pas la même trame sonore que des intervalles à haute intensité à la fin d’une chaude journée de juin.
Il m’arrive même, et de plus en plus souvent, de suivre l’exemple de Jean-François Harvey et de partir avec les seuls battements de mon cœur, ce Ringo de mon corps. La musique est partout.
Joie donc de découvrir cet article dans la Presse où j’apprends que la musique qui nous fait courir mieux n’est pas celle qui a le tempo le plus rapide, mais bien celle qu’on préfère écouter.
Raison de plus pour se payer la traite d’un tête à tête d’une heure avec le Boss sans que ni sa femme, ni mon époux, ne soient jaloux.
Elle est pas belle, la vie?