Bon, bon, bon, pas de panique. On ne va pas en thérapie conjugale, on ne divorce pas, et pas une seule scène de ménage à l’horizon.
On se paye la fantaisie d’être volage, tout simplement parce que ça fait du bien!
Il arrive que notre mental, et parfois le corps, sente un brin de fatigue. Surtout après un événement pour lequel on s’est entrainé pendant de longs mois.
Une sorte de post-partum. Rien de grave, un vague à l’âme, un désir plus fragile, un beau grand « bof ».
Quand la tête et le corps disent « bof », faut les respecter.
Alors on fait autre chose.
On pédale (avec ou sans bouteille de rouge dans son panier), on se surprend à aimer la sensualité de la nage, on apprend à se tenir debout sur une planche, à plonger avec des bouteilles, à s’élancer sur un trapèze, à se synchroniser avec 19 autres pagayeurs dans le même bateau, à tenir la position du cobra plus que trois secondes sans fou rire (je n’y suis jamais arrivée).
Comme dans une comédie de boulevard, ou un Feydeau, on est volages. Et en sport, ça n’a que des avantages (les entraineurs appellent ça « de l’entrainement croisé »).
On apprend d’autres techniques (ça garde souple, de l’esprit et du body).
On prévient l’usure de la répétition (la course est un sport d’impact, une pause, ça fait du bien).
On « s’équilibre » le corps en utilisant d’autres muscles.
On s’aère la tête.
On découvre d’autres gangs, d’autres philosophies, d’autres plaisirs.
Bref, on prend des vacances!
Quand on revient à la course, on est fraîche comme une rose, trop heureuse de retrouver son grand amour.
Et on n’a même pas de comptes à rendre!