En attendant la série St-Nickel (sur Unis TV l’été prochain), on peut voir la comédienne dans Le miel est plus doux que le sang jusqu’au 27 février au Théâtre Denise-Pelletier.
Les mots et le regard de Marie-Sissi Labrèche dans ses autofictions sont osés, audacieux et sexuellement explicites. Après avoir lu ce texte, j’ai eu le désir de la rencontrer. Cette non-censure m’a subjuguée, bousculée. Et j’ai eu un peu peur quand on m’a appelée en audition pour le film inspiré de ce livre. Il m’a marquée, puisque j’ai eu à m’y plonger plus sérieusement. J’ai macéré dedans, je m’en suis imprégnée. M’approprier l’histoire de cette femme borderline a été toute une aventure !
Dostoïevski est entré dans ma vie grâce à un prof russe du Conservatoire. Si je me suis intéressée à son œuvre, c’est à cause de sa façon d’analyser la psychologie humaine, de disséquer les pensées et les émotions. Je fais le métier d’actrice en partie parce que j’aime comprendre les gens. C’est l’histoire parfaite, pas trop longue, de la vie d’un homme dans son sous-sol. Mais il faut être patient. L’écrivain y va de descriptions infinies de ce qui se trame dans la tête du héros. Laborieux, mais c’est ce qui fait la force de Dostoïevski.
J’ai toujours été fascinée par l’astronomie. Je regarde le ciel et ça me dépasse ! Cet ouvrage est pour moi une façon d’y avoir accès. Et Hubert Reeves a un tel talent de vulgarisateur; avec lui, le sujet devient accessible. Il y a aussi des images incroyables dans ce livre, même s’il a été publié avant l’ère du télescope Hubble. J’avais 18 ans quand je l’ai lu la première fois. J’étudiais au Conservatoire. Je m’ouvrais alors à tout, j’étais dans l’univers de tous les possibles.
Louise Turcot aime beaucoup Haruki Murakami, qu’elle m’a fait découvrir alors que je jouais au théâtre avec elle. J’ai vite été happée par le réalisme… fantastique de l’auteur. Ce roman raconte le quotidien d’un homme dans les moindres détails. Sa femme peut, tout à coup, disparaître sans signe avant-coureur, et tout demeure normal. Murakami joue à merveille avec le rêve. Ça me fait penser à du David Lynch. Il y a toujours un élément de suspense, même si on n’est pas dans un polar.
J’ai ressorti récemment ce manuel et me suis vraiment amusée. Son auteur, Dan Greenburg, est ténébreux et cynique. Ses thèmes à la « Comment se rendre malheureux sans l’aide de quiconque » et « Comment se rendre malheureux avec l’aide d’autrui » en font un livre rigolo, dont la lecture produit l’effet contraire de ce qui est décrit. Ça nous amène à réfléchir à certains de nos comportements. Encore aujourd’hui, il n’a pas perdu de sa fraîcheur. Il me permet de décrocher et me fait du bien.
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