Nutrition

Nourrir les enfants du monde : Jean-François Archambault

Le fondateur de La Tablée des chefs apprend aux ados du Québec à cuisiner.

Jean-François Archambault, entrepreneur social à La Tablée des chefs, Québec

Jean-François Archambault,
entrepreneur social à La Tablée des chefs, Québec

Les écoles secondaires du Québec ont des troupes de théâtre, des orchestres et des équipes sportives. Depuis l’année passée, elles ont aussi des Brigades culinaires. Grâce à ce programme para­scolaire, 300 ados d’une trentaine d’établissements ont appris à préparer vinaigrettes, poissons en papillote et caris de poulet en compagnie de chefs.

L’idée est de Jean-François Archambault. Cet ancien gestionnaire d’hôtel est tombé dans la marmite quand il était petit. Enfant, il tapait des menus à la machine, mettait la table et « recevait » ses parents gourmets – sa mère cuisinait beaucoup, son père était membre d’un club gastronomique.

En 2002, il fonde La Tablée des chefs, un organisme qui nourrit, chaque année, 300 000 personnes dans le besoin en récupérant les surplus de nourriture des hôtels et des traiteurs. Mais pour ce gourmand-né, donner à manger à ceux qui ont faim ne suffit pas. « Les compétences alimentaires se perdent, surtout dans les milieux défavorisés. C’est dur d’apprendre à cuisiner quand le frigo est vide », dit-il. Or, un tel savoir-faire contribue à sortir de l’aide alimentaire.

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Pour initier les jeunes défavorisés au b.a.-ba de la bouffe, La Tablée a d’abord créé un camp d’été et des ateliers dans les Centres jeunesse, qui touchent, chaque année, environ 800 d’entre eux. Mais Jean-François Archambault voulait ramener la cuisine à l’école, d’où elle a disparu avec la fin des cours d’économie familiale.

Dans les Brigades, les élèves apprennent les rudiments de la cuisine et d’une saine alimentation. Ils confectionnent par exemple une collation nutritive pour la cafétéria, et c’est toute l’école qui en profite. De plus, tout au long de l’année, les équipes accumulent des points ; une grande finale provinciale oppose les cinq meilleures. Les compétiteurs doivent composer un plat avec les ingrédients d’un panier-surprise. L’an passé, c’est la Brigade de l’école Georges-Vanier, à Montréal, qui a été couronnée. « De la graine de chefs ! » se sont exclamés les juges.

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