Acheter une maison: enfin les rénos (ou le festival des «tant qu’à y être»)!
Nous avons acheté une maison un peu «funky»: du papier peint à gros motifs un peu partout, du treillis vissé au plafond de la cuisine (oui, oui…), de la corde de bateau pour cacher un évent, du bois à profusion, des couleurs tape-à-l’œil, etc. Une attention particulière avait été apportée aux plus petits détails. C’était fait avec beaucoup d’amour, mais le temps était venu de remettre ça au goût du jour. Et ce jour-là, c’était le 1er octobre 2017, date de la prise de possession.
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Heureusement, il n’y avait pas de gros travaux à réaliser. Pas de plomberie ou d’électricité à rafistoler. Juste de l’esthétique, juste du fun. Nous allions donner à cette maison un beau look scandinavo-hochelagois. Principaux travaux: peindre toutes les pièces, installer des panneaux de gypse sur les murs du corridor, détruire et poser de la céramique, faire poncer les planchers et compléter toute la finition. Il flottait déjà dans l’air une petite odeur de pain sur la planche.
Comme dans toute bonne réno, les «tant qu’à y être» se sont fait aller. Par exemple, en arrachant le papier peint de la salle de bains, le mur s’est abîmé. «Tant qu’à y être, refaisons les murs.» Pour refaire les murs, il fallait enlever la toilette. «Tant qu’à y être, changeons la toilette.» Et «tant qu’à y être», pourquoi ne pas refaire toute la salle de bains? Et c’est ainsi que nous avons rénové presque complètement la seule pièce à laquelle nous n’avions pas l’intention de toucher.
Rénover, c’est aussi un lot d’imprévus. Poseur de panneaux de gypse, tireur de joints et plombier ont dû être appelés en renfort, ce qui a étiré les délais fixés.
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Nous avions prévu deux semaines avant le déménagement pour réaliser le plus gros des rénos. J’avais même pris une semaine de «vacances» (c’est-à-dire la semaine la plus exténuante de ma vie) pour avancer plus vite. Notre évaluation du temps requis pour les travaux n’était pas au point. Il a plutôt fallu un mois et demi pour que tout soit terminé.
C’est bien beau jaser, mais avez-vous envie de voir notre chantier en images? Je vous ai préparé une petite visite commentée.
Acheter une maison: Enfin les rénos (ou le festival des «tant qu’à y être»)
Nous avons pris possession de la maison à 13 h 15. À 14 h 00, il n’y a plus de treillis au plafond de la cuisine.
Du papier peint partout. Même à l’intérieur des armoires de cuisine. Du vieux papier peint, ça ne s’enlève pas seulement en tirant dessus.
Exit le faux revêtement de mosaïque en plastique qui couvrait la boîte de luminaires et l’îlot.
Du papier peint même dans le garde-manger.
Après une première journée d’arrachage, la cuisine ne ressemble pas à grand-chose.
Nous avons dressé une liste de tâches quotidiennes à accomplir pour les deux semaines de rénovation précédant le déménagement. À la fin de chaque journée, nous la modifions selon ce qui est terminé ou ce qui s’ajoute.
Derrière les lattes de bois du corridor, pas de panneau de gypse!
Quand mon chum m’a dit qu’il faudrait peindre l’intérieur des garde-robes, je lui ai répondu: «Mais pourquoi?» Ah! Peut-être parce qu’ils sont rouges et vert forêt. Bref, il a fallu s’y mettre. Ça nous a pris trois jours. Trois jours, seulement pour des garde-robes! Incroyable…
On va chercher l’énergie où on peut!
Rénover avant de déménager, ça veut dire devoir se débrouiller sans cuisinière pendant un bout de temps. Le petit poêle de camping a très bien fait l’affaire!
Parlant de camping, voici notre chambre. Comme nous avions encore notre appartement, nous retournions y dormir le soir, mais quand il y avait beaucoup de travail le lendemain ou qu’il fallait être sur place pour recevoir des entrepreneurs, le lit gonflable nous attendait.
Notre cour est rapidement devenue un dépotoir. Quelques voyages à l’écocentre avec la remorque des grands-parents ont été nécessaires. Je pense que nous avons détruit notre pelouse à jamais.
Eh bien, les anciens propriétaires ont déjà été des fumeurs! Ce qui a laissé de beaux motifs de treillis en vieille fumée de cigarette. Notre ami le TSP (une poudre super puissante qui nettoie tout) en est presque venu à bout. Attention, le TSP dans l’œil, ça chauffe. Après cette photo, j’ai porté des lunettes de protection pour laver le plafond.
Un avant/après de ce nettoyage de plafond… pas très concluant.
Notre petit projet «tant qu’à y être» de salle de bains. Le papier peint était collé directement sur le panneau de gypse, alors quand nous l’avons retiré, le panneau s’est brisé. Les dommages étaient trop importants pour plâtrer les imperfections. Quant à la belle toilette vintage, nous n’étions pas trop déçus de la remplacer. Au plafond, il y avait des carreaux en carton, les seuls éléments que nous pensions changer au départ dans cette pièce.
De beaux apprentissages: changer une toilette, c’est compliqué et dégueulasse. Ah, et le renvoi était trop près du mur pour les nouveaux modèles de toilette, alors il a fallu faire venir un plombier (qui n’est pas l’homme sur cette photo) pour le déplacer.
Rapiécer de l’aluminium, ça crée de beaux moments père-fille!
Mathieu, notre ami du domaine de la construction, le pro des murs! Il a fait le revêtement du corridor, de la salle de bains, du puits de lumière et réglé quelques autres détails en une seule journée.
Opération portes d’armoires. Nous aurions bien aimé changer la cuisine au complet, mais ce n’était pas prévu au budget immédiat. Nous allions quand même modifier le look rustique des armoires. Ponçage et peinture au programme!
L’important, c’est d’être organisé! Nous avons dressé une liste de tâches pour toutes les personnes qui sont venues nous aider.
Du papier peint dans le puits de lumière, c’est tellement agréable à gratter à bout de bras.
Pour éviter que les nœuds du bois ne finissent par transparaître à travers la peinture, on applique un apprêt spécial au préalable.
Un système ingénieux pour créer une boîte autour d’un évent.
Ça commence à ressembler à quelque chose, ce corridor-là!
Est-ce que c’est une bonne idée de garder la salle de bains lilas?
Les armoires après une première couche d’apprêt et du plâtre frais!
Nous avons retiré beaucoup de bois, mais les cadres de portes en pin nous plaisaient. Comme ils avaient jauni au fil du temps, il a fallu les décaper, les poncer et les teindre.
Telle une influenceuse Instagram, j’ai fait du DIY avec nos poignées d’armoires IKEA, qui se sont miraculeusement transformées en laiton…
Changer les portes? Une affaire de rien! Ha, ha! pas dans une maison centenaire. Comme chaque cadre avait des dimensions différentes, il a fallu couper les portes sur la longueur et la largeur. Y en aura pas de facile.
Nouveau look de la salle de bains en progression.
Ça n’a l’air de rien, mais le scellant au latex nous a sauvé la vie à bien des occasions. Pour combler un espace entre une plinthe et un vieux mur croche, on en met un peu et c’est ni vu ni connu!
Nous avons acheté des carreaux de céramique à motifs très graphiques et nous devions nous-mêmes réfléchir au style que nous voulions obtenir. Mon chum a fait un plan sur Photoshop pour nous donner une idée.
Après un retard dans la livraison de la commande et avoir reçu le mauvais modèle de céramique, nous pouvons enfin nous mettre au travail.
Un décor «scandinave», ça veut aussi dire devoir monter des meubles IKEA.
Adieu style bois de grange!
Pour cette pièce au quadrillé orange, rouge et fuchsia, il a fallu quatre couches de peinture! Et une cinquième n’aurait pas été de trop.
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Marie-Pier Gagnon est rédactrice à la pige.
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