Collationner devant la télé n’est pas péché (Photo : iStock.com).
Le téléviseur, en réalité, fait bien plus que nous divertir : il détourne notre attention au point où on peut avoir du mal à faire la distinction entre avoir envie de manger et avoir réellement faim.
La faim signifie que notre corps a besoin d’énergie. Elle se manifeste par des symptômes bien réels qu’on ne contrôle pas : gargouillis, sensation de vide ou crampes dans l’estomac, baisse d’énergie, mal de tête ou irritabilité.
Et ces signaux peuvent survenir n’importe quand, même en soirée, devant la télé, lorsqu’on a soupé tôt, par exemple.
Quand notre corps nous envoie ces signaux, il est important de nous alimenter. Mais avant, il est préférable d’aller dans une autre pièce – quitte à rater quelques minutes de l’émission en cours – et de se servir une collation nourrissante, dans une assiette. C’est la meilleure façon de rester réellement connecté à ses signaux, de respecter ses besoins et d’apprendre à manger à sa faim.
Ce qu’on appelle « l’envie de manger » correspond plutôt à un besoin émotionnel. Et elle peut apparaître même lorsqu’on n’a pas faim. Avoir de la nourriture à portée de main, sentir une odeur agréable ou voir des aliments appétissants à l’écran peut facilement emballer nos sens et nous donner le goût de grignoter. Plusieurs études suggèrent même que, si l’émission que nous regardons est ennuyante, cela pourrait nous inciter à manger plus.
Pour rester connecté à nos sensations de faim et respecter nos besoins, il faut décrocher des appareils électroniques qui captent notre attention. Tout en n’oubliant pas que s’alimenter devant la télé n’est pas un péché. Si on respecte sa faim, on peut se le permettre à l’occasion, sans culpabilité.
Annie Ferland est nutritionniste et docteure en pharmacie. Elle a créé sciencefourchette.com
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