Santé

Boire moins ? 4 trucs pour diminuer sa consommation d’alcool

Deux psychiatres spécialistes de la dépendance nous donnent leurs conseils pour réduire notre consommation d’alcool.

Deux verres par semaine. Pas plus. Voilà la nouvelle limite de consommation d’alcool recommandée pour tous les adultes par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS). On est loin des 10 verres par semaine pour les femmes (15 pour les hommes), qui constituaient la limite à respecter pour que les risque de problèmes de santé liés à l’alcool demeurent faibles. On parle ici de divers types de cancer – du côlon et du sein, notamment – et de maladies cardiovasculaires.

Qu’est-ce que cela signifie exactement ? Selon le CCDUS, une consommation de deux verres ou moins par semaine expose la personne à un risque décès prématuré de 1 sur 1 000, ce qui est considéré comme faible. La consommation de trois à six verres d’alcool par semaine fait passer ce risque à un niveau modéré, soit 1 sur 100. Bref, plus on boit, plus le risque de conséquences négatives pour la santé augmente.

Il va sans dire que pour plusieurs, les nouvelles directives du CCDUS peuvent sembler hors de portée. Cependant, il faut garder en tête que toute réduction de la consommation d’alcool est bénéfique. Voici quelques bonnes astuces pour boire moins offerts par deux psychiatres spécialistes des dépendances.

Bien connaître le volume d’un verre standard

« Il est important de mesurer avec précision la quantité d’alcool que l’on consomme », dit la Dre Jennifer Brasch, psychiatre en chef spécialiste des dépendances à l’hôpital St. Joseph’s Healthcare Hamilton, à Hamilton, en Ontario. Pour ce faire, on peut se fier au verseur de verre standard d’Éduc’alcool.

La psychiatre y va de quelques conseils : la prochaine fois qu’on boit du vin à la maison, on en verse d’abord 142 ml dans une tasse à mesurer, puis on transfert le liquide dans un verre à vin pour voir à quel volume cela correspond. Plutôt amatrice de cocktails ? On s’assure de mesurer son alcool à l’aide d’un verre à shooter. Et si on consomme ses cocktails dans un bar, on prend en note la quantité d’alcool contenue dans sa boisson. »

Préférer les activités qui n’impliquent pas la consommation d’alcool

Bien que cela puisse sembler évident, on choisit souvent par défaut d’aller « prendre un verre » lorsqu’on se cherche une activité sociale. La démarche visant à modifier cette routine peut sembler élémentaire, mais elle est essentielle. Pourquoi ne pas aller marcher, boire un thé aux perles ou voir un bon film ? « On prévoit des activités où l’alcool ne joue pas un rôle central », résume la Dre Josée Lynch, psychiatre spécialiste des dépendances au Centre de santé mentale du Réseau universitaire de santé de Toronto.

Avoir avec soi des boissons non alcoolisées (il en existe des excellentes, juré!)

Une multitude de bières, de cocktails et de vins non alcoolisés ont fait leur apparition sur les rayons. Récemment. Et ils sont délicieux !

« Certaines bières sans alcool ressemblent à s’y méprendre à leurs cousines à 5 % d’alcool. Si vous les apportez à une soirée pour votre propre consommation, les gens n’y verront que du feu », commente la Dre Brasch.

Procéder une étape à la fois

« Toute réduction de sa consommation d’alcool est un pas dans la bonne direction lorsqu’il s’agit de limiter les risques », explique la Dre Lynch. La Dre Brasch est du même avis et conseille d’essayer de réduire sa consommation hebdomadaire un verre à la fois. « La réduction des risques, c’est d’abord la réduction, dit-elle. Quand on prend 10 consommations par semaine, passer de 10 à 2 peut sembler impossible. On peut commencer par passer de 10 à 9 verres, et une fois que c’est devenu moins difficile, on passe de neuf à huit. »

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