Pas facile de changer d’adresse. En effet, il s’agirait d’un des plus grands facteurs de stress dans la vie, après le deuil et la perte d’un emploi, selon plusieurs études scientifiques. On a beau tout empaqueter, tenter de tout prévoir, la nervosité continue de grimper à l’approche du jour J.
Qu’on se rassure, cette inquiétude est normale. Des chercheurs de la Nouvelle-Zélande ont analysé des données de la population d’Auckland et des environs pendant cinq ans. Ils ont constaté que le degré de stress était plus élevé chez les personnes qui avaient dû laisser leur logis au cours de cette période, par rapport à celles qui étaient demeurées à la même adresse.
« Le besoin de familiarité est primordial chez les humains. Or, le déménagement représente une perte de repères », souligne la psychologue Nayla Awada, spécialiste des troubles anxieux. Car il ne s’agit pas simplement de changer de décor : cela implique aussi de dire adieu à certaines habitudes et créer un nouveau réseau social. C’est, bien sûr, encore plus difficile si le départ est provoqué par une séparation, des soucis financiers ou une éviction.
« Quand on quitte un endroit, on quitte en quelque sorte les souvenirs qui y sont rattachés. Ça peut représenter le deuil d’une étape dans son existence, même si ce départ est lié à un événement heureux, par exemple parce qu’on emménage avec son conjoint », illustre Nayla Awada.
Un conseil pour faciliter la transition ? Accepter le stress, d’abord. Puis, « ne pas trop tarder à décorer et mettre des touches personnelles afin de rendre sien le plus rapidement possible le nouveau logis. »
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