«Quand le mal de tête commence, il peut être tentant de prendre n’importe quel analgésique dans l’armoire à pharmacie. Cependant, il est important de choisir avec soin le médicament que vous prenez», conseille Barbara De Angelis, une pharmacienne de Mississauga, en Ontario. « Choisir le bon médicament en vente libre permet de traiter le mal de tête de façon efficace. Savoir quelle est la bonne posologie pour vous, quand espérer un soulagement et à quels effets secondaires vous attendre vous aidera à éliminer la douleur sans risques pour votre santé. »
Choisir l’analgésique approprié
Acétaminophène
«Prendre de l’acétaminophène, c’est une première étape raisonnable pour s’attaquer à une céphalée de tension légère», explique Dre Christine Lay, neurologiste des céphalées et directrice du Centre for Headache au Women’s College Hospital, à Toronto. Cependant, il peut ne pas être aussi efficace que les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour soulager la migraine. L’acétaminophène est une bonne option pour les personnes ayant l’estomac sensible, car il n’irrite pas la muqueuse de l’estomac. « C’est aussi l’analgésique le plus sûr pour les femmes enceintes », ajoute Barbara De Angelis.
Ibuprofène
L’ibuprofène calme la douleur associée aux céphalées de tension et aux migraines. Gardez à l’esprit que l’ibuprofène (et d’autres AINS) peut affecter les reins et provoquer une hausse de votre tension artérielle. Les AINS peuvent également causer des ulcères d’estomac qui saignent et doivent être utilisés avec prudence par les personnes qui prennent des anticoagulants. L’utilisation occasionnelle d’ibuprofène est généralement sûre, mais demandez conseil à votre médecin si vous avez besoin d’aide pour soulager une douleur chronique.
Naproxène
Cet AINS est plus fort que l’ibuprofène. «Si votre mal de tête dure des heures, le naproxène pourrait être votre meilleure option», assure la Dre Lay. Il est moins susceptible d’entraîner une surconsommation de médicaments pour les maux de tête (ceux qui surviennent si vous prenez des médicaments contre la douleur plus de deux fois par semaine) parce que moins de comprimés sont nécessaires pour obtenir un soulagement.
Acide acétylsalicylique (AAS ou aspirine)
«L’aspirine a fait ses preuves pour traiter les migraines», assure la Dre Lay. «Ce qui distingue l’aspirine, c’est qu’elle augmente le temps nécessaire au sang pour coaguler», explique la Dre Angelis. Parce qu’elle possède la propriété d’éclaircir le sang, évitez l’aspirine en cas de saignement ou d’ulcères d’estomac qui saignent.
Posologie des médicaments en vente libre
En général, suivez les indications sur l’étiquette. Il y a quelques exceptions importantes: si vous prenez d’autres médicaments, demandez à votre médecin si les analgésiques sont recommandés pour vous. Pour prévenir des dommages irréversibles au foie, ne prenez que la quantité recommandée d’acétaminophène. La dose quotidienne sans risque pour la plupart des adultes est de 3 250 à 4 000 mg.
Par ailleurs, évitez la prise d’analgésiques sur une longue période. Bien qu’ils soient efficaces pour aider à se débarrasser d’un mal de tête occasionnel, les médicaments en vente libre pris plus de deux fois par semaine sur une base régulière peuvent aggraver les maux de tête et augmenter leur fréquence. «Les patients développent des maux de tête dus à la surutilisation de médicaments, affirme la Dre Lay. Ils en prennent alors encore plus et obtiennent moins de résultats.» L’organisme développe une tolérance au fil du temps.
Choisir le bon moment
Si vous prenez des médicaments en vente libre dès que vos symptômes apparaissent, vous pouvez obtenir un soulagement dans une heure ou deux, selon la gravité de vos maux de tête. «Plus vous attendez, pire sera votre mal de tête et moins vos médicaments seront efficaces», prévient la Dre Lay. Vous voulez un soulagement de la douleur plus rapide? «Pensez aux médicaments qui contiennent de la caféine, car elle accélère la vitesse à laquelle l’analgésique est absorbé», recommande la Dre Lay.
Ce texte est une mise à jour d’un article publié en 2015.
