Santé

Une alimentation santé pour les Québécois malgré la pandémie

Être cloîtrés à la maison ne nous a pas incités à succomber à la malbouffe. Au contraire ! Le régime de certains Québécois s’est même amélioré pendant le premier confinement, révèle une étude.

Les Québécois soucieux de leur alimentation ont conservé leurs bonnes habitudes pendant le premier confinement imposé en raison de la COVID-19, au printemps 2020. Celles-ci se sont même améliorées, démontre une étude du Centre NUTRISS – Nutrition, santé et société de l’Université Laval.

« Comme ils disposaient de davantage de temps pour cuisiner, les gens ont mangé un peu plus de grains entiers, de légumineuses et de légumes, tout en réduisant leur consommation de sucre », note le chercheur Benoît Lamarche. Il faut dire qu’ils ont aussi pris beaucoup moins de repas de restaurant; les salles à manger étaient fermées et la majorité des établissements n’offraient pas encore la livraison. Les 850 volontaires, à qui on avait soumis un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires dans les mois précédant la pandémie, ont accepté d’y répondre à nouveau au début de la crise sanitaire. Les scientifiques ont ainsi pu observer que l’indice de qualité de leur alimentation était passé de 69 à 70. Cet indice, calculé sur une échelle de 100 points, a été conçu aux États-Unis. Il mesure l’adhésion aux recommandations du Guide alimentaire américain. Dans la population en général, l’indice n’atteint habituellement pas 60.

Ce sont les sous-groupes des personnes obèses et des jeunes âgés de 18 à 29 ans qui ont connu la plus grande amélioration : de 67 à près de 71 pour le premier, et de 70 à 74 pour le second.

Ces résultats sont tirés de l’étude NutriQuébec, la plus vaste enquête sur la nutrition jamais mise en branle ici. Lancée en 2019, elle se poursuivra pendant 25 ans pour établir l’évolution de l’assiette des Québécois et ses conséquences sur leur santé. Environ 3000 participants se sont enrôlés jusqu’à maintenant. Son directeur scientifique, Benoît Lamarche, souhaite en recruter des dizaines de milliers de plus. « On peut penser que les premiers à s’inscrire étaient passionnés par la nutrition. Plus notre cohorte sera représentative de la population québécoise, plus les résultats seront intéressants », conclut-il.

Source : The American Journal of Clinical Nutrition

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