L'édito

Ce que je ne ferai pas en 2016

Vous avez été très nombreuses à réagir aux «non résolutions» de notre rédactrice en chef Crystelle Crépeau l’an dernier. Voici donc sa nouvelle cuvée.

Adopter une autre habitude « saine »
Ce n’est pas compliqué, pour jongler adroitement avec les obligations de la vie, les multiples recommandations santé et le seuil ­minimum de plaisir, il faut devenir ceinture noire en logistique. Et ça a des conséquences. Pour ma part, j’en suis venue à me cultiver le cerne avec la discipline d’un tailleur de bonsaï. Ma recette quotidienne est simple, mais efficace : se lever aux aurores pour mettre la maisonnée en branle, rester trop tard au bureau, passer le plus de temps possible avec les enfants, plier une p’tite brassée de blanc, ne pas ­réussir à se coucher tôt un soir sur deux. Pour la fin de semaine, intégrer une quantité suffisante de courses et de popote, parsemer, au goût, de cours de natation, soccer ou karaté, puis saupoudrer de joyeux moments en clan.

Entre ces étapes, planifier tous les repas de la semaine, où trôneront quinoa, tofu et poisson. Éviter l’abus de sucre, de viande rouge, de pâtes. Utiliser ensuite les miettes de temps et de volonté pour se malaxer le bourrelet à l’entraînement. Pour un résultat maximal, terminer en se torturant l’esprit parce que la quantité d’ingrédients est nettement insuffisante pour garantir une vie saine.

Note de l’auteure : Aucune, mais aucune place pour ajouter quelque bonne habitude que ce soit, sous peine de faire sauter le presto.

À LIRE: L’édito de Crystelle Crépeau de l’an dernier, Ce que je ne ferai pas en 2015

Avoir une vie glam

Je rêve parfois de faire trois voyages par année. De passer un long week-end à Londres ou à Berlin avec la même désinvolture que si j’allais dans Charlevoix. D’appeler les grands de ce monde par leur p’tit nom. De me faire cuisiner un repas d’anniversaire par le dernier chef tendance. L’ennui, c’est que… tout ça m’ennuie. Les voyages exceptés, bien sûr. Mais mon budget vacances pousse déjà les hauts cris quand, de temps à autre, j’essaie d’organiser un voyage outre-mer en famille et une escapade à New York. On repassera pour la semaine de relâche à Bora-Bora.

Pour le reste, je ne suis pas assez groupie. Mon métier me permettrait de sortir six soirs sur sept, de « coktailer » aux premières, de fréquenter des influenceurs. Mais, pour réussir à passer une soirée sans bâiller dans un événement m’as-tu-vu, il faudrait que j’aie devant moi le chercheur qui a trouvé LE remède contre le cancer, une politicienne qui a contribué à diminuer la pauvreté ou à augmenter le niveau d’éducation au Québec, un artiste ou une écrivaine qui enrichit notre culture par son talent, son originalité, sa capacité de nous faire vibrer. Autrement, t’as intérêt à être vraiment divertissant ET sympathique parce que mon niveau d’enthousiasme est probablement inversement proportionnel à ta cote de popularité.

Perdre du poids, prise 2

Vous m’en avez parlé de celle-là. On dirait que j’ai touché une corde sensible en vous annonçant, l’an dernier, que je n’avais aucune intention de maigrir malgré mes hanches à la baigneuse de Renoir et ma taille 14. Eh bien, j’ai le plaisir de vous annoncer que… roulement de tambour… j’ai tenu parole ! Insérez ici bruit de crécelle et fanfare de félicitations. Je sais, je sais, ce n’était pas un mince défi. (Passez outre le jeu de mots douteux.) Forte de ce succès, j’ai bien l’intention de récidiver cette année. Aurai-je la volonté ? Comment arriverai-je à maintenir le statu quo ? Ouf, quel suspense ! Mais, croyez-moi, avec un peu de persévérance et de mauvaise foi, on peut tenir ses non-­résolutions. Vous êtes prêtes pour 2016 ?

 

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