Caroline Dromaguet, PDG du Musée canadien de l’histoire et du Musée canadien de la guerre. Photo : La Presse Canadienne
Du Louvre au Tate en passant par le Musée du Vatican, de nombreux établissements muséaux prestigieux nomment des femmes à leur tête, et le phénomène est en expansion, selon le New York Times.
Le Québec n’y échappe pas. La province ne dispose actuellement pas de données précises sur le sujet, mais « les personnes nouvellement promues au sein des organismes culturels tendent à être des femmes », observe Philippe Barré, professeur à l’Université de Montréal et auteur d’un rapport sur la situation de celles-ci dans les milieux artistiques au pays. Selon lui, il y a une forte volonté de pratiquer l’art et la culture différemment, de façon plus inclusive envers la diversité.
Caroline Dromaguet peut en témoigner. Elle a été nommée présidente-directrice générale du Musée canadien de l’histoire et du Musée canadien de la guerre en décembre 2022. « Il y a une certaine équité au Canada depuis un bon bout de temps. À un moment donné, nous étions six femmes à la direction de musées nationaux », rappelle-t-elle.
Sa nomination marque un jalon : elle est la première femme francophone à la tête de ces établissements, dont la mission couvre un champ d’expertise dominé par des « hommes blancs anglosaxons », soit les affaires militaires. Sous sa direction, le Musée canadien de la guerre s’est intéressé à la situation des femmes pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Une exposition sur les artistes de guerre au féminin se tiendra aussi sous peu. « Il y a une force du symbole. Depuis mon arrivée, j’ai vu des historiennes de l’art et des conservatrices trouver leur voie. »
À lire aussi :
Suède : le mirage de l’équité entre hommes et femmes
Conciliation travail-famille : les femmes encore perdantes
Inscrivez-vous aux infolettres de Châtelaine
ABONNEZ-VOUS À CHÂTELAINE
Joignez-vous à notre communauté pour célébrer la riche histoire du magazine Châtelaine, qui souligne ses 65 ans en 2025. Au programme : de nouvelles chroniques, une couverture culturelle élargie, des reportages passionnants et des hommages touchants aux femmes inspirantes qui ont eu une influence positive et durable sur notre société.