Art de vivre

Le père Noël de Québec

Chaque année, Denis Jean coordonne mille et une activités pour les gens seuls et les familles démunies de son quartier. Un travail à l’année qui prend encore plus de sens à Noël.

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Photo: Jean-François Lemire

Depuis qu’il s’est joint aux Loisirs Saint-Sacrement, il y a cinq ans, Denis Jean a créé un tsunami de solidarité. Et ça tombait bien, car ce quartier du secteur ouest de Québec en avait besoin. « Ici, on détient le nombre record de personnes âgées au pays, et de plus en plus de gens quêtent dans les rues, indique-t-il. En même temps, les jeunes familles et les communautés culturelles viennent s’y installer. »

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Pour prêter main-forte à tout ce beau monde, l’agent de développement communautaire de 50 ans a misé sur l’entraide. Il est allé frapper aux portes des acteurs du milieu – Société de Saint-Vincent-de-Paul, YMCA, gens d’affaires, Caisse populaire, paroisse, scouts, écoles – pour qu’ils travaillent main dans la main. De sorte qu’aujourd’hui, dès qu’un projet germe quelque part, tout le monde embarque et se rend mutuellement service. « C’est magique ce qui se passe, souligne Caroline D’Anjou, responsable du volet vie associative de la Caisse Desjardins du Plateau Montcalm. Denis lance les idées et nous, on le suit ! »

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Pour Noël, cet hyperactif de nature coordonne mille et une activités à l’intention des gens seuls et des familles démunies. Fêtes de quartier, concerts gratuits avec chanteurs de renom, guignolée, réveillon, paniers de provisions, concours de cadeaux… Un vrai père Noël ! « Je suis un père Noël assisté de nombreux lutins », s’empresse-t-il de préciser, en se tournant vers ses joyeux compères réunis dans le salon du centre aux immenses fenêtres.

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Liliane Bérubé, chargée du comptoir alimentaire et du vestiaire de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, garnit les paniers. Bernard Rousseau, marguillier de la paroisse, organise le réveillon au sous-sol de la magnifique église néogothique du chemin Sainte-Foy. Caroline D’Anjou signe les chèques au nom de la Caisse en plus de donner de son temps. « On est un village. Les résidants, les commerçants, les étudiants, les baby-boomers, tous se portent volontaires pour faire du bénévolat », s’enthousiasme Denis.

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Le petit miracle de Saint-Sacrement commence d’ailleurs à faire jaser. Partout alentour, on tente de reproduire le modèle. « Les organismes communautaires sont dans une situation précaire, observe-t-il. On a beau dire, l’austérité fait mal, on le voit sur le terrain. Le secret, c’est de se regrouper et de mettre les ressources en commun. Parce qu’au bout du compte, on travaille pour le quartier. »

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