Blogue de la rédac

SOS! Sauvez les fruits poqués!

iStock_000000582779XSmallImaginez des camions qui débordent de pommes, poires, pamplemousses. Imaginez de «vraies» montagnes de brocolis, rapinis, céleris. Chaque année, dans nos pays industriels, 670 millions de tonnes* d’aliments, en bonne partie des fruits et légumes, finissent dans les poubelles plutôt que dans les assiettes.

On parle beaucoup de cette situation ces temps-ci et, comme tout le monde, je trouve ça scandaleux. Mais jusqu’à récemment, j’avoue que je ne me sentais pas trop concernée «personnellement». Parce que, chez moi, je suis une véritable police du frigo et que je ne perds pratiquement jamais de nourriture. (Je me trouvais bien fine!) Puis je suis tombée sur un reportage à la télé dans lequel un épicier québécois racontait qu’il devait  jeter d’énormes quantités de fruits et légumes. De bons produits boudés par les clients parce qu’ils ne sont pas d’apparence parfaite. Et là, je me suis «vue», à mon supermarché et à ma fruiterie, taponner chaque spécimen avant de le mettre dans mon panier, retourner chaque orange, chaque citron scrutant la moindre imperfection… Honte à moi. Pas si fine que ça finalement!

Depuis, je me force à considérer les poqués, les estropiés, les mal-aimés… Et même à les rechercher et à les acheter! Résultat: pas de différence dans l’assiette. Pas de différence au goût. Un bout de mangue pas bon? Je retranche et je jette ce petit morceau — c’est quand même mieux que de se débarrasser du fruit en entier.

Prochaine étape, m’intéresser aux «très poqués». C’est Ricardo qui recommandait la semaine dernière à son émission d’aller voir du côté du chariot à rabais, au rayon des fruits et légumes, là où  l’épicier propose les vrais rejects, les vraiment pas beaux (juste avant de se résigner à les envoyer dans le conteneur à ordures). Il paraît que, même une fois les bouts pas bons enlevés, ces aliments nous reviennent à une fraction du prix habituel. Bon, en plus d’être plus fine, je vais économiser!

Anecdote en passant, j’ai cherché en vain dans une banque de photos, une photo d’un fruit ordinaire, pas parfait, juste un peu amoché, pour illustrer ce billet. Je n’ai pas trouvé. Il n’y avait que des spécimens impeccables. Voilà pourquoi j’ai mis cette sympathique pomme!

* Selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

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