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Adapter sa course en période de stress

À la poubelle, le plan, aux calendes grecques les objectifs! Tant pis! L’heure n’est pas à la performance, elle est à la survie, et à l’évitement du pétage de coche qui ne ferait qu’empirer les choses.

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On est dans l’œil de la tempête; divorce, grands chagrins, deuils, parents malades, enfants en difficulté, compressions budgétaires au boulot, rien pour nous faciliter l’existence et tout pour faire de l’insomnie.

Dans ces périodes-là, aller courir semble au-dessus de nos forces.

Et pourtant… C’est tellement dans ces moments-là qu’on en a le plus besoin!

Voyons voir comment tirer le maximum des bénéfices de la course en un minimum de temps et d’énergie.

Photo: iStock

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1)   À la poubelle, le plan, aux calendes grecques les objectifs ! Tant pis ! L’heure n’est pas à la performance, elle est à la survie, et à l’évitement du pétage de coche qui ne ferait qu’empirer les choses (et qui alors serait pogné pour ramasser les dégâts? Nous. On va s’épargner ça).

2)   On change notre regard sur nos sorties de course. Aller courir n’est pas une obligation de plus sur la liste, c’est une soupape, une zone protégée en dehors du conflit, un espace sacré, comme la Suisse.

3)   Pas le temps ? Pas besoin d’en avoir. Vingt minutes, ce sera très bien, merci. Au bout de vingt minutes, courir dix minutes de plus, juste parce que c’est tellement bon d’être loin de la source de stress. Même que si on s’écoutait, on pourrait courir encore longtemps…

4)   Surtout, laisser le téléphone à la maison. S’accorder le privilège d’être aux abonnés absents. Rarissimes sont les urgences « de vie ou de mort ». Et tant pis pour les impatients.

5)   Sortir courir à des moments stratégiques. À la fin d’une journée éprouvante au bureau, par exemple, histoire de s’en servir comme sas de décompression. Ou juste avant d’accompagner quelqu’un qu’on aime à l’hôpital, pour bénéficier de l’effet antidépresseur et y puiser un peu de courage.

À LIRE: 5 raisons de courir en période de stress

6)   Ne jamais sous-estimer le pouvoir des endorphines dans les moments difficiles. Elles sont là pour nous aider à mieux supporter la douleur physique, mais elles aident aussi à vivre avec les douleurs émotives. Ce n’est pas rien. Même qu’à certains moments, ça sauve la vie.

7)   En profiter pour faire la vidange d’huile de toutes les contrariétés secondaires qui viennent avec la source principale de stress. Les drames, c’est déjà lourd à gérer, pas besoin d’accorder de l’importance au futile (même agaçant).

8)   Toujours se rappeler que si on est hors service, on sera dans l’incapacité de rendre service. À qui que ce soit. Pareil comme dans les avions où l’on nous avise qu’en cas de dépressurisation, il faut d’abord mettre le masque à oxygène sur nous, et ensuite sur l’enfant qui nous accompagne. Alors le sentiment de culpabilité de prendre 30 minutes pour aller mieux ? Aux vidanges, et ça presse.

9)   Profiter de l’apaisement du retour de la course. Esprit clair, stress tout à coup plus facile à dompter… Affronter les difficultés paraît moins pénible. Quin toi, le monstre, au pied !

10) Se rappeler, régulièrement, et surtout quand ça barde, qu’il y a ces moments là. Des bulles de paix, à nous, juste à nous, qui nous permettent de recharger les batteries, histoire d’affronter les défis de la journée.

Un peu mieux armée.

Pour réagir sur Twitter: @genevievelef

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