Quand on est parent et qu’on veut faire du sport, le défi d’arriver à concilier l’organisation familiale avec la pratique de notre sport nous semble parfois titanesque.
Comment trouver le moyen de s’entrainer entre les lunchs, les départs à l’école, la job, l’épicerie, les devoirs et le lavage? C’est difficile, mais pas impossible. Et les bienfaits (moins de stress, plus de patience) trop nombreux pour les ignorer…
En tant qu’ex monoparentale à temps plein, un sport extrême en soi, j’avoue ma profonde admiration pour les parents qui bataillent ferme pour faire de la place au sport dans leur vie à eux, parce qu’ils jugent que c’est important. Égoïste? Du tout. Voir son père ou sa mère faire du sport, ça vaut tous les sermons du monde sur les méfaits de passer trop de temps devant un écran…
J’ai donc posé la question dans mon groupe de course; dites, les parents, comment faites vous?
Il y a eu une avalanche de réponses, toutes plus émouvantes et intéressantes les unes que les autres, réponses que je partagerai avec vous toute la semaine.
D’abord, laissez-moi vous présenter la magnifique Laetitia Laronze, qui s’apprête à courir son premier marathon à Niagara Falls.
***
LAETITIA
J’élève Noé et Merlin avec une garde partagée de 80%. Mes temps libres ? Mardi soir et une fin de semaine sur deux. Il faut ajouter à cela les « games » de hockey que papa gère et auxquelles j’assiste de temps en temps. Mardi 18h30, bonheur de partir courir, un break dans ma semaine pour ventiler et ne penser qu’à moi.
Pas de culpabilité, zéro.
Ensuite je cours bloc à bloc vendredi soir, samedi et dimanche, pas terrible pour la récupération mais c’est comme cela. Je prépare mon premier marathon que je vais courir dans une semaine. J’ai négocié avec mon boss d’arriver un matin plus tard par semaine : je dépose les loulous à l’école en tenue de course et je file courir une heure. Les enfants grandissent, ils pourront bientôt rester seuls une heure ou encore venir avec moi ! C’est intense la vie monoparentale quand la garde n’est pas à 50/50, j’ai peu de temps pour souffler. On court après des breaks de vie qui deviennent du temps de course dans mon cas. Je ne me plains pas, j’ai choisi cette vie. Leur papa m’a dit récemment que ce n’était pas une bonne idée de m’enligner sur un marathon avec la vie que j’ai… Hummm… au contraire, je vis à fond ! Et puis, j’estime aussi montrer à mes enfants qu’il faut toujours aller au bout des choses, rêver et se donner la possibilité de réaliser ses rêves. Alors, je n’ai pas forcément préparé cette première longue course dans les règles de l’art mais je reviendrai avec une belle médaille si tout va bien et Noé et Merlin pourront la voir s’ajouter à mes autres médailles qui sont déjà autant de moments de bonheur. Ils deviseront ensuite sur la plus jolie ou encore à quelle course elle appartient. Ils se souviendront que, oui, le linge est dans la corbeille, pas encore rangé, la poussière ben… c’est pas tous les samedis qu’on l’enlève… mais qu’ils ont une maman un peu folle qui court !
***
Besoins de conseils pour courir: visionnez les vidéos de course à pied de l’expert Jean-François Harvey.