Il pleut... J'irai courir "quand même".
Parce que je ne suis pas faite en chocolat, mais de chair et d’os, et que ça ne rouille pas.
Parce que j’ai un imper de course couleur de soleil couchant dans les Caraïbes et que ça contraste joliment avec le fond gris.
Parce que pour obtenir ce lustre scintillant sur l’asphalte et les feuilles quand on tourne un film, il faut une équipe de techniciens et des boyaux d’arrosage. Aujourd’hui, c’est gratis et 100% nature.
Parce que je ne sors pas de chez le coiffeur. Et que même si c’était le cas, peu importe les précautions que je pourrais prendre, son beau travail serait ruiné en cinq minutes top chrono.
Parce que l’odeur caractéristique que la terre prend après la pluie porte un nom: « petrichor ». Courir sous la pluie enrichit mon vocabulaire.
Parce que Gene Kelly l’a fait avant moi et ça l’a mené au palmarès des plus grandes comédies musicales de tous les temps. Sans compter les jambes de Debbie Reynolds.
Parce que retirer ses souliers mouillés, ses vêtements trempés, et s’immerger dans un bain chaud, c’est l’une des définitions du bonheur.
Immédiatement suivi d'un immense bol de minestrone fumante, avec beaucoup de nouilles. Ça aussi ça rentre au poste dans les définitions du bonheur.
Mais surtout, j’irai courir sous la pluie pour le plaisir de saluer les autres coureurs qui font des pieds de nez aux intempéries et sautent, eux aussi, dans les flaques d’eau.
À deux pieds.
Mouillés jusqu’aux os.
Heureux comme des enfants qui jouent.
À lire : tous les billets de blogue de Geneviève Lefebvre.
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