Cette saison, le comédien a repris son rôle dans la jouissive Série noire, en plus de jouer dans Ruptures (toutes deux à ICI Radio-Canada télé) et dans L’orangeraie (du 23 mars au 16 avril au Théâtre Denise-Pelletier).
« Tu dois lire ça ! » m’avait lancé Pascale Montpetit alors que nous travaillions ensemble au TNM dans la pièce Le roi Lear. Elle avait raison ! Dany Laferrière m’a fait voyager. J’ai l’impression d’avoir goûté Haïti. Da, la grand-mère qui parle de la vie à son petit-fils, m’a marqué pour toujours. Quel magnifique lien familial ! Cela dit, tous les romans de Dany Laferrière m’ont touché. Je suis un lecteur compulsif. Quand j’aime un auteur, je m’abreuve de son œuvre !
La langue de Bret Easton Ellis est extrêmement crue. Il brosse ici le portrait d’une génération désabusée, des jeunes vivant dans l’abondance et la dépravation, qui n’ont pas de limites et qui se prennent pour des dieux. J’aime les descriptions de l’auteur, l’anxiété qui plane, ce quelque chose d’inaccessible. On se met à fantasmer sur ces vies… pour réaliser qu’au boutdu compte ça ne donne rien, car ce n’est que du vide.
Un roman fondateur de la littérature québécoise que j’ai lu trois fois. D’abord au cégep en lecture imposée, en diagonale… Je n’avais pas la maturité requise pour m’en imprégner. Ce n’est pas évident d’être dans la tête d’Hubert Aquin. Il faut avoir un peu de vécu pour le comprendre, à mon avis. Quand je l’ai relu, cinq ans plus tard, sa structure complexe m’a encore une fois fait passer à côté du propos. Mais aujourd’hui, je suis grand ! Je l’ai donc revisité l’an dernier et j’ai pu apprécier la beauté de l’écriture autant que cette histoire d’indépendance du Québec.
Je suis entré dans l’univers de Shakespeare à l’École nationale de théâtre. Je prends cette trilogie comme une formation professionnelle. En même temps, il y a quelque chose d’épiphanique dans ses récits. Ce dramaturge, c’est toute l’humanité ! Même quand il parle de la royauté, il dépeint la nature profonde de l’être humain. Je me considère avant tout comme un acteur de théâtre. Et chaque fois que je joue du Shakespeare, j’ai l’impression de mettre à profit tout ce pour quoi j’ai été formé.
Feu Gaétan Soucy s’inscrit dans mon palmarès des trois plus grands auteurs du Québec. Ma blonde, la lectrice de notre couple, me l’a fait connaître après avoir dévoré La petite fille qui aimait trop les allumettes. J’adore quand les écrivains se plongent dans la description de leurs personnages. Dans une introspection totale. Les ambiances brossées ici sont plutôt inquiétantes. Cette histoire, qui se déroule à New York à la fin des années 1920, ne ressemble à rien d’autre.
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