La cuisine créole avec le reporter et animateur Herby Moreau et sa maman, Paula
Un festival de fraîcheur, de couleurs et de parfums exotiques : voilà ce à quoi nous convie la famille Moreau avec ses plats créoles.
Sophie Banford et Jocelyne Tétreault | Photos : Manon Boyer
Mis à jour 20 août 2013
Né en Haïti, Herby Moreau est arrivé à Montréal à l’âge de cinq ans. Transplanté dans un pays nordique, il a quand même grandi avec un pied bien ancré dans la tradition créole. Mais, les meilleures recettes haïtiennes, c’est sa mère qui les fait ! D’ailleurs, il nous a spontanément dirigées vers elle quand nous lui avons proposé de cuisiner pour Châtelaine. « Moi, je préfère la dégustation à la préparation ! » lance candidement celui qui avoue ne pas s’affairer aux fourneaux. Avec beaucoup de générosité, sa maman, Paula Moreau, a donc accepté de partager ses petits secrets.
Premier arrêt : son épicerie haïtienne préférée à Montréal, où tout est toujours frais. Puisque, comme elle le dit, « c’est la fraîcheur des aliments qui donne toute sa valeur à la cuisine créole ». Franchir la porte du marché haïtien Steve-Anna (3302, rue Bélanger, à Montréal), c’est se transporter en plein cœur des Caraïbes. Les couleurs, les odeurs, la musique créole et les sourires chaleureux nous plongent en pleine culture antillaise.
Au menu : Salade de saison, poulet créole, grillot, bananes pesées, riz national, pain de patates antillaises et jus de fruits tropicaux.
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Salade de saison La fraîcheur des ingrédients donne toute sa valeur à la salade de saison.
Poulet créole ou à l’haïtienneChaque famille haïtienne a sa recette de poulet. Celle de Mme Moreau est succulente. Un de ses secrets, c’est de bien « laver » le poulet avec du citron avant de le faire mariner.
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Grillot de porcFacile à préparer, le grillot de porc fond dans la bouche...
Bananes « pesées »Incontournable de la cuisine créole, la banane verte (plantain) se consomme cuite, comme légume.
Pain de patates antillaisesUn des ingrédients clé de la cuisine créole, la patate douce, est à la base de ce dessert délicieusement parfumé et moelleux à souhait.
Mes invités : Ma blonde et moi recevons surtout des amis proches, en général des couples. Si une personne célibataire est invitée, on s’arrange pour qu’il y en ait une autre. J’aime qu’on soit en nombre pair, question d’équilibre et de symétrie. Pour moi, recevoir des gens, c’est une occasion de discuter et d’écouter les autres.
Ma table : J’aime les grandes tables de 8, 10, 12 personnes. L’esthétique et la mise en place sont importantes. Dans nos cultures respectives, à Sarah (elle est italienne) et à moi, le décorum est très présent. Quand je reçois, j’utilise l’argenterie que ma mère m’a donnée. Je me dis que si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais.
Mes recettes (ou ce qu’on mange...) : C’est Sarah qui fait la cuisine. Elle sait que j’aime beaucoup le riz, alors on en mange souvent. On consomme aussi beaucoup de poisson. Pour la ligne, quand on mange du poisson tous les jours, on peut continuer à prendre de l’alcool... Ma mère, elle, fait de la cuisine créole pas très grasse. D’ailleurs, quand je suis parti de chez elle, j’ai commencé à prendre du poids, même si je mangeais moins...
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Mon code vestimentaire : Plutôt relax. Pour recevoir, je suis bien en jean et chemise blanche, pieds nus dans mes babouches. Pour mes invités, je ne demande rien : un jean et un t-shirt, c’est parfait.
Mon éclairage : Je déteste les chandelles. À mon avis, c’est davantage la musique et le décor de notre appartement qui créent l’ambiance.
L’apéro : J’adore l’apéro. C’est l’une des choses qui me plaît en France. Les gens prennent le temps de s’arrêter pour boire un verre et discuter. Chez nous, Sarah aime bien préparer la bruschetta et les canapés. On les sert avec du vin blanc ou du champagne (j’ADORE le champagne !). Bien que je préfère prendre l’apéro au salon (c’est mon penchant pour le décorum qui remonte), on finit toujours par se retrouver dans la cuisine, autour de l’îlot !
Ma musique : Je suis un amoureux de la chanson française et de la langue. Durant un repas, je prends un soin particulier à choisir les chansons, pour la musique et pour les paroles. Je peux me lever plusieurs fois pour changer la musique afin qu’elle épouse l’ambiance.
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Ma soirée est réussie quand... : c’est moi qui mets les invités dehors parce qu’ils ne veulent plus partir !