Gourmand

Manger à la façon Slow Food

On prend un aliment, on le met dans sa bouche, on le goûte, on le digère et son énergie, ses vitamines et son contenu seront métabolisés par notre corps pour nourrir nos cellules et nous garder en vie et en santé. Il me semble que ça vaut la peine d’y penser et de choisir le meilleur, non?

Entrée de mousse de foie de volaille, Decca 77

Le mouvement Slow Food a été fondé en Italie en 1989, en réaction au fast food. Le principe est simple : manger mais d’abord bien se nourrir, de façon conviviale et avec le plus grand des plaisirs, en choisissant des aliments de qualité. Il s’agit de choisir une nourriture locale, bien produite ou cultivée, et avec le moins de transformation possible. Alors, on oublie tout ce qui est industriel et que l’on trouve en trop grande quantité dans nos supermarchés. Il faut se tourner vers la simplicité, la fraîcheur, le goût et le plaisir.

« Un mangeur est quelqu’un qui apprécie les aliments donc il se doit de se poser les questions de base, à savoir d’où ça vient et comment ça été produit.  Des questions que les consommateurs devraient d’ailleurs se poser à chaque fois qu’ils achètent quelque chose à mettre dans leur assiette. Il faut choisir des aliments bien faits, d’une qualité porteuse d’un savoir faire respectueux de l’environnement, selon le rythme des saisons et les capacités de la terre et de la mer. » – Bobby Grégoire, président de Slow Food Montréal.

Je pense que je suis pas mal Slow dans ma façon de manger et j’aime beaucoup l’idée de la conscience derrière le geste. On prend quelque chose, on le met dans sa bouche, on le goûte, on le digère et son énergie, ses vitamines, sa qualité seront métabolisés par notre corps qui l’utilisera pour nourrir nos cellules et nous garder en vie et en santé. Il me semble que ça vaut la peine d’y penser et de choisir le meilleur, non?

Le principe n’est ni compliqué, ni nécessairement haut de gamme. On peut aller du tartare de boeuf à la poutine, en autant que nos ingrédients soient bien choisis.  

Une entrée de gravlax de saumon façon Slow est de choisir un saumon sauvage et non d’élevage. Même chose avec tous les autres poissons au menu qui devraient être choisis selon les normes d’Ocean Wise ou de la Fourchette Bleue. Marie-Claude Lortie fait mention de 5 choix judicieux et savoureux dans La Presse : le saumon sauvage du Pacifique, la morue charbonnière,  le maquereau, les crevettes nordiques (de Matane) et les pétoncles d’élevage. 

Un bon tartare de boeuf serait comme celui que l’on sert à la Brasserie T!, fait à partir d’une viande de production locale, élevée sans hormones de croissances ni antibiotiques. En passant, le meilleur tartare que j’ai mangé!

Une poutine Slow est faite de frites maison, de bon cheddar québécois et d’une sauce fabriquée à partir d’un bon fond de veau, fait par votre boucher ou par vous-même, si vous avez le temps. Ici, au Café Ellefsen, on ajoute même des chanterelles, Miam! 

L’esprit Slow Food est également de cuisiner en famille, de prendre le temps de transformer le plus possible à la maison et de le faire avec les enfants pour ainsi transmettre notre culture culinaire. C’est le gros bon sens!

J’ai découvert cet esprit et plus encore au restaurant madelinot ‘Les îles en Ville’, à Verdun. Je vous en parle lundi.

Bon week-end Slow!

 

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