Quand on a l’âme audacieuse, on prend plaisir à sortir des sentiers battus pour explorer l’arrière-pays. À la réserve faunique de Papineau-Labelle, un réseau de 100 km de ski nordique – sur des pistes balisées, mais non entretenues mécaniquement – invite les aventurières à explorer le grand blanc en skiant pendant plusieurs jours. Loin de la civilisation, on séjourne dans les 11 refuges sans électricité ni eau courante de la réserve. Quoi de plus authentique que de puiser son eau en creusant un trou dans la glace ? Et on se gâte en soirée avec un copieux festin des bois et du vin chaud.
À la recherche d’un défi sportif hivernal, on s’entraîne pour un loppet ! Très populaires en Europe, ces courses de ski de fond longue distance réunissent des milliers de fondeurs. Si cela ne fait pas encore partie de nos traditions ici, il existe néanmoins quelques épreuves à Romouski, Forestville ou Lévis. La plus connue, la Gatineau Loppet, regroupe chaque année plus de 2 000 skieurs en provenance d’une vingtaine de pays. Du 14 au 16 février, la 42e édition propose des courses de 2 à 50 km dans les pistes du parc de la Gatineau, en Outaouais. Pas classique ou style libre (pas de patin), on glisse !
Faire du fatbike sans se tuer à la tâche ? Facile ! On enfourche un vélo à assistance électrique (e-Fatbike). Quelques coups de pédale et hop, à la conquête des pistes enneigées ! On module la propulsion électrique selon ses objectifs. Par exemple, pour rouler aussi vite que le beau-frère, on augmente la force du moteur et bingo, on le rattrape ! Tentée par l’expérience ? L’entreprise D-Tour Tremblant organise des randonnées guidées de deux heures en fatbike électrique dans les pistes du Domaine Saint-Bernard. Les départs se font en fin d’après-midi avec retour à la frontale. Pour un après-ski qui sort de l’ordinaire.
Ce n’est pas parce qu’on se perd dans le bois qu’il faut vivre à l’ancienne. La pourvoirie Kenauk Nature, qui occupe l’une des plus grandes réserves naturelles privées d’Amérique du Nord, vient d’achever la construction de quatre somptueux chalets fonctionnant à l’énergie solaire et au propane. Pour profiter de la grande nature sans sacrifier le confort. Avec leur foyer de pierre, leur plafond cathédrale et leur généreuse fenestration, les chalets sont irrésistibles. Sur place, 15 km de ski de fond tracé, raquette, traîneau à chiens et tir au pigeon d’argile (un must). Au nord de Montebello, à mi-chemin entre Montréal et Gatineau.
Réputée pour son décor champêtre, son hébergement douillet et ses pistes de ski de fond et de raquette, l’auberge Le Baluchon en Mauricie ose cet hiver une p’tite entorse à son offre écotouristique en proposant la location de motoneiges. Qu’on se rassure, la flotte se compose des machines les moins polluantes de l’industrie. À un jet de boule de neige des pavillons, un réseau tentaculaire de pistes traversant forêt, lac et rivière envoûtera les motoneigistes. « On glisse sur des sentiers impeccables, dans un décor féerique », soutient Louis Lessard, PDG de ce centre de villégiature de Saint-Paulin. Gastronomie, bain nordique et ski-doo – la recette magique du week-end parfait ?
En quête de sensations fortes ? On part à l’exploration de la gorge de la chute Sainte‑Anne où ont été aménagés les premiers parcours de via ferrata hivernale sur fil continu au Québec. L’avantage ici, c’est que les grimpeurs n’ont plus à détacher et rattacher leurs mousquetons sur la ligne de vie à tous les quelques mètres pour avancer de façon sécuritaire. Ils y sont attachés en permanence. « Ça enlève un élément de stress, surtout pour les parents qui craignent un moment d’inattention de leurs enfants », explique Caroline Fortier, de Projet vertical, gestionnaire de l’endroit. Deux parcours – débutant et intermédiaire – combleront petits et grands aventuriers qui ne craignent ni le froid ni les hauteurs. À quelques minutes de Sainte‑Anne-de‑Beaupré.
Les meutes de chiens fascinent autant les petits Québécois que les touristes européens. Alors pourquoi ne pas en faire l’expérience en famille ? L’entreprise Entre chien et loup de L’Anse-Saint-Jean a concocté une expédition de deux jours spécialement adaptée aux enfants. Destination : les hautes montagnes reculées du Bas-Saguenay, avec nuitée en tente amérindienne. Les adolescents peuvent même conduire leur propre attelage, tandis que les plus jeunes nourrissent et câlinent les gros toutous à satiété. En espérant toutefois qu’ils ne souhaitent pas en ramener un à la maison…
Dès que la glace emprisonne les eaux du Saguenay, des villages de petites cabanes multicolores apparaissent dans la blancheur du fjord. Les visiteurs prennent un bain de culture locale en louant leur propre cabane sur la banquise dans la baie des Ha ! Ha !, chez Pêche Aventures Saguenay. On parle ici de maisonnettes confortables, avec chauffage au propane, table pliante et divan-lit. On y passe même la nuit. Trois trous à même le plancher permettent de taquiner la soixantaine d’espèces de poissons qui nagent dans les profondeurs du fjord. Morue, sébaste, éperlan ou turbot, qu’est-ce qui sera au menu ?
Ce texte est une mise à jour d’un reportage publié le 7 février 2017.
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