Ma mère dit souvent que j’ai nagé avant de marcher. La natation a presque toujours fait partie de ma vie, mais j’avais une peur bleue de me baigner dans des lacs. C’était un vieux traumatisme… Quand j’étais enfant, un poisson s’était accroché à mon pied pour me sucer l’orteil pendant une baignade au chalet de mon grand-père. Cette mésaventure m’a fait éviter la nage en eau libre pendant de nombreuses années. J’ai réessayé pour la première fois il y a trois ans… et je n’ai jamais arrêté depuis.
La nage en eau libre est imprévisible. On peut faire le même parcours des dizaines de fois, les performances ne seront jamais comparables. Le vent, la température de l’eau, les vagues, un léger déplacement des bouées, tout peut influer sur le résultat. L’objectif ne peut donc pas être de faire un meilleur temps que la veille, puisque chaque jour sera différent. Il n’y a que le moment présent qui compte. Ça enlève beaucoup de pression.
Mon esprit se vide complètement, je décroche. Le temps passe tellement vite ! J’ai déjà nagé pendant deux heures sans même m’en rendre compte. J’ignore si c’est le fait d’être dehors, mais je me sens un peu comme en vacances. C’est vraiment très relaxant.
Je fais de la natation en moyenne cinq fois par semaine toute l’année. J’ai la chance d’avoir accès à une piscine à l’Université du Québec à Rimouski, où j’étudie, alors j’y vais tous les midis. Quand la belle saison arrive, je commence à nager à l’extérieur, dans les piscines de la ville et les lacs des alentours. Quant au fleuve, il est un peu trop froid à cette hauteur.
Ma première course, il y a trois ans. C’était dans le fleuve, à Berthier-sur-Mer, près de Québec. Les conditions étaient parfaites, la journée, magnifique, et je filais à un bon rythme. C’est aussi là que j’ai rencontré Pierre Larochelle et Robert Gendreau, deux kayakistes qui m’accompagnent maintenant chaque fois que je participe à des compétitions où les nageurs doivent être suivis par une embarcation pour des questions de sécurité. On fait une excellente équipe!
Terminer des parcours difficiles. Je me souviens d’un 7 km au lac Trois Saumons, près de Saint-Jean-Port-Joli, dans une eau glaciale et vaseuse, et d’un 8 km dans la baie des Chaleurs, pendant lequel je me faisais piquer par des méduses. Ce genre d’épreuve pourrait être décourageant, mais pour moi, c’est très motivant.
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Après des études en chant classique au Conservatoire de musique de Québec, Andréanne Moreau a complété son baccalauréat en journalisme à l'Université du Québec à Montréal (UQÀM) et est devenue journaliste dans les hebdos locaux de TC Média, sur l'île de Montréal. C'est là qu'elle s'est fait remarquer pour ses portraits et ses reportages près du style du magazine et a été recrutée par Châtelaine. Pendant trois ans, elle y a couvert l'actualité féministe mondiale dans la section Planète Femmes, la santé et l'activité physique. Elle a également réalisé quelques longs reportages, notamment au sujet de la grossophobie médicale, de la libido et de l'anatomie féminine. Andréanne met maintenant sa plume au service de l'Orchestre Métropolitain et de son chef d'orchestre Yannick Nézet-Séguin, pour qui elle est conseillère en communications et relations publiques.
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