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Mes vacances sans filtre – Partie 3: J’ai le rhume

Comme Geneviève Pettersen, avez-vous déjà senti le rhume s’emparer de votre corps au moment des vacances? Et si c’était une bonne affaire?

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C’était prévisible, vous allez me dire. Voyager avec trois enfants et une autre famille mène indubitablement à la contamination. À cinq enfants et quatre adultes dans la maison bleue, la charge virale est élevée. On a beau vivre au grand air et ouvrir les fenêtres, les enfants partagent crèmes molles et popsicles à longueur de journée et échangent leurs brosses à dents le soir venu. Je n’ai pas été surprise quand les nez des bébés se sont mis à couler comme des érables au printemps et que les filles ont commencé à tousser en série. Heureusement, je traîne avec moi une pharmacopée impressionnante. Grâce à mon sens aigu du drame et à ma tendance à la surplanification, j’ai pu apaiser les gorges en feu et les nez bouchés. Et, triomphe suprême, mon chum m’a remerciée d’avoir amené trop d’affaires en Gaspésie. Un à zéro pour moi.

Petit garçon qui se mouche

Photo: iStock

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Le rhume s’est installé en plein cœur de nos vacances, donc. Avouez, ça nous est tous arrivé au moins une fois de sentir un virus s’emparer de nous au moment le moins opportun. Comme si tout le stress accumulé pendant l’année s’évaporait subitement pour laisser le champ libre à l’envahisseur. Juste quand on s’y attend le moins, juste quand on se laisse aller au farniente et qu’on laisse tomber l’horaire de fou, BAM! Ça nous rentre dedans comme une tonne de briques. Parce que oui, moi aussi je suis malade. Je mouche, je tousse et je frissonne même si dehors, il fait un soleil de plomb.

Je pense qu’il n’y a rien de plus désagréable que de passer une journée à la plage affublée du plus carabiné des rhumes d’été. Aucun médicament contre la grippe ne vient à bout de mon état de décomposition avancé. Je me tiens là, sur les galets, enroulée dans ma serviette en ratine et je gèle comme s’il faisait -1000. Pendant que mes enfants se baignent dans la baie des Chaleurs, je fantasme sur une tisane au citron et une bouillotte d’eau chaude. Parce qu’eux autres, les enfants je veux dire, ils sont guéris. Ils ont été malades une minute et quart, le temps de me transmettre leur infection mortifère.

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Mon chum dit que lorsqu’on est malade en vacances, c’est l’univers qui nous envoie un signe. Je ne suis pas aussi ésotérique que lui, alors je dis seulement que c’est peut-être mon corps qui me parle. Il m’oblige à m’arrêter, à me reposer et à respirer par le nez. Il faut bien l’avouer, j’ignore trop souvent les signaux qu’il m’envoie et je le force à continuer à un rythme effréné même s’il avait besoin d’une pause.

Un rhume au mois de juillet, ce n’est vraiment pas plaisant, mais c’est peut-être la seule chose qui me permettra de faire une sieste en pleine après-midi ou de lire un livre dans une chaise longue même si je ferai tout ça en symbiose avec une boîte de kleenex. Pour le moment, je n’escaladerai aucune montagne, je ne ferai pas d’expédition en haute mer et je n’irai pas virer à 500 kilomètres pour participer à un festival musical ou visiter un zoo. Je suis malade. Pis c’est une maudite bonne affaire.

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Pour écrire à Geneviève Pettersen: genevieve.pettersen@rci.rogers.com
Pour réagir sur Twitter: @genpettersen
Geneviève Pettersen est l’auteure de La déesse des mouches à feu (Le Quartanier)

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