Si vous avez remarqué la présence de nouveaux poils sur votre menton ou sur d’autres parties de votre visage, vous n’êtes pas seule. L’apparition soudaine de ces follicules pileux indésirables est due à des changements dans les niveaux d’hormones. C’est pourquoi de nombreuses femmes se rendent compte que leur pilosité augmente à la périménopause.
La bonne nouvelle: cette situation est normale, souvent minime et facile à traiter à la maison, dans un cabinet de dermatologie ou sous la main experte d’une esthéticienne de confiance.
Pour aller au fond des choses, nous avons demandé aux dermatologues torontoises Geeta Yadav et Renée A. Beach, ainsi qu’à la docteure Bal Pawa, clinicienne spécialiste de la ménopause à Vancouver, d’expliquer ce qui cause ce phénomène et d’offrir des conseils sur la façon d’y remédier.
Le coupable est un changement dans l’équilibre hormonal à la périménopause. Lorsque les femmes vieillissent et entrent dans la transition ménopausique, les ovaires cessent de produire des œstrogènes. Or, les niveaux de testostérone diminuent quant à eux plus lentement. Ce déséquilibre hormonal peut entraîner «une augmentation des caractéristiques sexuelles secondaires masculines, notamment la pilosité faciale et l’acné», explique Geeta Yadav, dermatologue et fondatrice de Facet Dermatology à Toronto.
Non. Toutefois, si votre mère et votre grand-mère en ont eu, il est probable que vous en aurez aussi.
Ces poils peuvent être délicats et plus clairs que votre couleur naturelle de cheveux ou alors plus foncés et drus, semblables aux poils des jambes ou du pubis. Ils peuvent être rares ou plus abondants. Tout cela varie d’une personne à l’autre.
«Environ 40 % des femmes font état d’une pilosité faciale excessive [pendant], en particulier sur le menton», indique Bal Pawa, cofondatrice de la Westcoast Women’s Clinic à Vancouver et autrice de The Mind-Body Cure, un livre sur le lien entre les hormones de stress et la santé (en anglais seulement).
Certaines femmes ménopausées se plaignent également de l’apparition de poils fins et clairs, aussi appelés «duvet de pêche», partout sur leur visage. Par ailleurs, les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) sont également plus sujettes à une pilosité faciale excessive, dit Geeta Yadav.
Il existe plusieurs façons de s’y attaquer, en fonction du temps dont vous disposez, de vos préférences et de votre budget. En ce qui concerne les méthodes d’épilation, l’épilation à la pince, à la cire, au sucre, au fil, au laser ou l’électrolyse sont toutes efficaces pour les poils du menton. Vous pouvez également essayer une crème dépilatoire, mais faites d’abord un test cutané pour vous assurer qu’elle ne provoque pas d’irritation.
Avant de vous lancer, tenez compte de la sensibilité de votre peau, de la quantité de poils à traiter et de votre teint, souligne Geeta Yadav. Ce sont autant de facteurs qui peuvent affecter le succès global de la méthode d’épilation choisie.
Si vous avez une pilosité importante à dompter, envisagez une méthode d’épilation plus durable dans une clinique de dermatologie ou dans un salon d’esthétique réputé, recommande Geeta Yadav.
L’épilation au laser utilise une lumière amplifiée pour cibler le follicule et peut être plus confortable pour certaines femmes, explique la dermatologue Renée A. Beach. C’est une méthode idéale pour les poils foncés, car la mélanine absorbe la lumière du laser.
Si vous avez des poils gris, blonds ou des poils individuels gênants, essayez l’électrolyse, suggère Geeta Yadav. Ce traitement consiste à envoyer un courant électrique pour détruire la racine du poil. Bien qu’il s’agisse d’une méthode d’épilation efficace, certaines personnes peuvent ressentir de légers picotements pendant la procédure.
Si personne ne se réjouit à l’idée d’avoir plus de poils sur le visage en vieillissant, Renée A. Beach rappelle que certaines de ses patientes ont dû faire face à une pilosité excessive toute leur vie.
Alors, ne vous laissez pas abattre. Vous devenez peut-être un peu plus poilue, mais vous n’êtes pas seule.
La version originale (en anglais) de cet article a été publiée sur chatelaine.com. Elle a été traduite et adaptée par l’équipe de Châtelaine en juillet 2024.
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