Concentrated young woman doing pose of antigravity yoga using hammock
J’ai rendez-vous avec Cynthia St-Amand, artiste au Cirque du Soleil et instructrice de trapèze, dans le gymnase consacré aux arts du cirque du Centre Père Sablon.
Je suis morte de trouille. J’ai le vertige sur un escabeau de cuisine. Juste imaginer me balancer sur un trapèze me donne envie de virer de bord et d’opter pour la pétanque, tiens.
Cynthia, tout en souplesse et en muscles, m’accueille avec un sourire rassurant. On prendra le temps nécessaire pour que j’amadoue les hauteurs, et il faut d’abord réussir à se hisser sur le maudit trapèze. L’air de rien, l’exercice est ardu. Ça prend de la force dans les bras pour le « swing » de départ, et de la coordination pour se renverser et agripper la barre avec les pieds, attraper les cordes avec les mains et enfin se jucher sur la barre et se mettre debout. Ouf ! Je suis trop épuisée pour avoir le vertige.
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« Ça va en haut ? » me demande Cynthia.
Je risque un œil vers le sol couvert d’épais matelas et… ça va. J’ose même un léger balancement pour voir. Hourra ! Victoire !
La prof me guide dans l’exécution de postures plus audacieuses (enfin, pour une néophyte). Non seulement j’y arrive, mais, malgré les cordes qui m’écorchent la peau, l’effort demandé à mes muscles et la barre du trapèze qui me scie en deux, j’ai de plus en plus de facilité à me détendre et à m’abandonner au vide. Je découvre que le monde à l’envers n’est pas aussi terrible que je le croyais.
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Sous les directives de ma coach, j’apprivoise ensuite le cerceau, dans lequel je parviens à enchaîner quelques figures simples. J’ai les paumes à vif, les muscles qui surchauffent et le sourire fendu jusqu’aux oreilles… C’est drôle !
On passe au tissu aérien. La fluidité de la matière est plus douce pour la peau, mais plus exigeante pour le corps. Mes pieds glissent dans le tissu, mes bras me supplient d’arrêter, tout ça pour m’élever d’un mètre à peine. La grâce ? On oublie ça !
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Je quitte ma guide tremblante d’épuisement (je serai courbaturée pendant des jours), la tête légère et le cœur content. Mon escabeau n’a qu’à bien se tenir : à moi les boîtes de tomates sur l’étagère du haut !
Pour qui ? Les filles qui aspirent à monter « un peu plus haut… ».
Où ? Centre Père Sablon, à Montréal.
Combien ? 225 $ + taxes pour 3 mois, à raison de 2 heures par semaine.
Pour les intrépides qui reluquent le trapèze volant (s’élancer d’une plateforme pour attraper un autre trapéziste), c’est au Château de Cirque que ça se passe.
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