Les préjugés et les stéréotypes ont la vie dure : les emplois à prédominance féminine n’ont rien d’exigeant puisque les tâches des femmes se situent dans le prolongement du rôle traditionnel de mère et d'épouse et que leurs emplois requièrent des aptitudes « innées » : patience, minutie, écoute, compassion.... Nul besoin de les payer grassement pour cela! À l’inverse, les hommes évoluent dans des milieux aux conditions risquées et se tuent à la tâche. À eux, les bidous!
Le gros des tâches domestiques et de l’éducation des enfants, c’est encore les femmes qui l’assument (n’en déplaise aux papas qui, oui, en font de plus en plus). Et les entreprises manquent souvent de souplesse et de soutien dans leurs pratiques pour leur faciliter la vie. Pour faire face à leurs obligations familiales, elles seront plus enclines à mettre la carrière en veilleuse, soit travailler à temps partiel ou se retirer carrément du marché du travail. Ça joue sur l’expérience, l’ancienneté et l’avancement, et forcément, ça se reflète sur le salaire…
La plupart des PME ont une capacité de rémunération inférieure à celle des grandes entreprises. Et les femmes sont plus nombreuses à y travailler et à les diriger.
Les écarts salariaux sont plus élevés dans les secteurs non syndiqués qui n’offrent pratiquement pas de pouvoir de négociation. Et encore là, ce sont les femmes que l’on embauche.
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