Cette semaine, je criais victoire sur mon compte Facebook. Après un mois et demi au gym et quatorze mois après ma troisième grossesse, je rentre enfin dans mes jeans «d’avant». Je le sais, je dis toujours que la taille n’a pas d’importance. Par contre, force est d’admettre que pour moi, cela demeure un enjeu ou du moins, un bon indicateur de ma forme physique. Je dois dire que, malgré mes progrès, la taille, et le poids plus précisément, ne sont plus au cœur de mes préoccupations quotidiennes. La preuve : j’ai résisté à ce jour à l’envie de me peser. J’ignore mon poids sur la balance et je compte bien continuer à ne pas savoir.
Je rentre dans mes jeans « d’avant », oui, mais il y a plus important. Beaucoup plus . Je remarque de grands changements à propos de ma force physique. Tout d’un coup, les sacs d’épicerie pèsent beaucoup moins lourd qu’avant. Et il y a le sommeil aussi. Je dors franchement mieux et je dirais que mon anxiété par rapport aux petits détails insignifiants de la vie a considérablement diminué. L’entraînement a eu un effet monstre sur mon humeur. Je me sens beaucoup mieux avec moi-même et je vois la vie d’un œil plus positif.
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C’est dans ma tête que le plus grand changement s’est opéré. Depuis mon troisième accouchement, j’étais comme déconnectée de mon corps. Je traînais aussi une vilaine blessure au dos et, pour cette raison, j’avais développé toute une stratégie d’évitement de la douleur. Exit la course, les sauts et les exercices qui sollicitaient ma colonne, même minimalement. J’avais beau faire un nombre incalculable d’abdos et d’exercices pelviens, je revenais toujours à la case départ : la douleur.
Crédit: Geneviève Pettersen
Il n’est pas exagéré de dire que j’avais perdu toute confiance en mes capacités sportives. Les premières semaines de ma remise en forme ont donc été une sorte de reprise de contact avec mon corps. Lentement mais sûrement, j’ai réappris avec mon entraîneuse à évaluer les sensations dans mes muscles, mon dos et mes articulations et à ne pas les fuir. Avec des exercices adaptés à ma condition, on a avancé lentement, mais sûrement.
Il y a six semaines, je ne faisais pas grand-chose, mais j’ai progressé à vitesse grand V. Je peux maintenant affirmer que je suis sur la bonne voie. J’éprouve même du plaisir à me rendre à mes entraînements. Le plus beau dans tout ça, c’est que cette nouvelle confiance en mes capacités sportives s’étend à toutes les autres sphères de ma vie. Je me sens capable d’accomplir beaucoup plus de choses qu’avant et j’ai beaucoup moins peur de l’inconnu. Je ne pensais jamais dire que faire du sport régulièrement aurait un effet d’empowerment global sur ma personne, mais c’est vraiment le cas.
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J’ai toujours regardé avec suspicion ceux qui s’entraînent avec vigueur et font du sport un mode de vie. Mais je me rends compte que c’est parce que j’avais beaucoup de préjugés sur l’entraînement et, surtout, que je n’avais jamais goûté au plaisir de me sentir vraiment en forme.
Dans les prochaines semaines, je vais continuer mon ascension sportive et, qui sait, je réussirai peut-être mon prochain défi, être capable de soulever un poids de 140 lb au bout de mes bras. J’ai un peu essayé (voir la photo), mais ce n’était que 90 lb et juste pour quelques secondes, histoire de vous démontrer combien je me suis améliorée en seulement 6 semaines. J’espère que cette photo vous servira d’inspiration s’il vous prend le goût de vous remettre en forme. Regardez là et dites vous qu’il y a 6 semaines, je peinais à soulever deux sacs d’épicerie.
Le Studio Gym Locomotion assume les coûts de l’entraînement de Geneviève Pettersen.
Pour écrire à Geneviève Pettersen: genevieve.pettersen@rci.rogers.com
Pour réagir sur Twitter: @genpettersen
Geneviève Pettersen est l’auteure de La déesse des mouches à feu (Le Quartanier)
